Diffusion de la Charte en Italie : interview d’un architecte italien
Articulation responsabilité - citoyenneté : point de vue d’un Français Diffusion de la Charte en France : entretien avec un militant écologiste Diffusion de la Charte en France : interview d’un élu d’une communauté de commune en Auvergne Diffusion de la Charte en France : interview d’un enseignant du primaire Diffusion de la Charte en France : interview d’un membre du Ministère de l’Ecologie et du Développement durable Diffusion de la Charte en France : interview d’une psychologue militante Diffusion de la Charte en France : interview d’un élu d’une communauté de commune en Auvergne. Diffusion de la Charte en Grèce : la responsabilité selon Aristophane Diffusion de la Charte en Italie : interview d’une professionnelle de la santé Interview d’un militant écologiste en Grèce Interview d’un musicien en Grèce Interview d’une Animatrice d’Education à l’Environnement en France Interview de la Directrice d’un Département d’Immigration dans une Région Grecque L’apprentissage social comme source de la responsabilité : point de vue d’un formateur autrichien L’éducation comme exercice de la responsabilité et transmetteur d’espérance L’éducation, moteur de responsabilisation La solidarité Nord/Sud comme forme de responsabilité Perception des responsabilités de l’Union européenne : point de vue d’un chercheur finlandais Quelle Responsabilité dans une maternelle ? Quelle responsabilité face à ceux qui ne peuvent pas exercer leur citoyenneté ? Une longue route : entretien avec un informaticien italien. |
Publié le 10 décembre 2005
Diffusion de la Charte en Italie : la Charte comme prétexte | |
Mr Paxia que Francesco Tabacco a interviewé, vit et travaille à Florence, en Italie, où il donne des cours de formation pour des opérateurs pédagogiques, en travaillant, en même temps, avec la Direction de l’environnement de la Mairie de Florence. Suite à la lecture de la Charte, on a d’abord discuté autour des principes mis en avant par la Charte, puis on a orienté la discussion en suivant les questions que l’on trouve dans le questionnaire mis au point par l’équipe de coordination de la Charte en Europe. En réfléchissant sur le mot responsabilité, Paxia considère que c’est un mot qui, avant tout, signifie que nous avons tous une série de « devoirs principaux » à caractère social et moral, envers nos proches, c’est-à-dire envers nous-mêmes, envers nos parents et, finalement, envers la société et envers la planète sur laquelle on vit. Pourtant, la responsabilité principale que nous avons tient à la nécessité d’atteindre une conscience de problèmes plus importants, tel que celui de l’environnement. L’ « information », les « objectifs », la « solidarité », le « comportement correct », la « sureté », sont les cinq mots qu’il a immédiatement reliés à la notion de la responsabilité humaine. Il explique que pour lui, la solidarité veut dire chercher à atteindre une connaisssance de plus en plus approfondie des problèmes planétaires, afin de comprendre où et comment il serait possible de apporter sa contribution. Il s’agit d’arriver à définir les objectifs pour créer, par un comportement correct, une sûreté, toujours plus grande, pour soi et pour les autres. Dans les actes quotidiens, dans les gestes les plus simples, il faut de plus en plus se comporter de manière responsable, avant tout, au regard de l’environnement. On a ensuite abordé le problème de la consommation et du commerce international, au sujet de quoi il croit que sa responsabilité comme consommateur se trouve, surtout, dans le choix des produits. Une information insuffisante et une attention faible nous poussent vers la déresponsabilisation quotidienne. Evidemment, notre responsabilité s’arrête là où commence la responsabilité la plus grande ; c’est à dire, devant les responsabilités du pouvoir et de ceux qui auraient la possibilité et le devoir de limiter le gaspillage des ressources (voir l’exemple du jus d’orange). Encore plus, par rapport à la question de la corrruption, qui souvent se trouve à la base des plus grands problèmes, surtout dans plusieurs sociétés du tiers monde, mais aussi bien dans les nations les plus avancées, responsabilisation signifie participer, le plus concrètement possible, aux choix politiques et économiques pour pouvoir mieux contrôler le phénomène. Au niveau personnel, l’interviewé assume les responsabilités de chaque jour, ce qui, au sujet de l’environnement, signifie de faire, avec conscience et attention, des actes d’économie des ressources, de réduire les déchets et l’emploi des matériaux polluants et d’augmenter le recyclage. Il affirme que le style de vie des sociétés modernes pousse à la déresponsabilisation, dans la recherche continue à satisfaire des besoins de plus en plus imposés par la société de consommation. Il faudrait s’engager tous davantage, individuellement et collectivement, en participant à des actions concrètes, dans le but de résoudre les problèmes chaque fois identifiés. Il faudrait chercher à être attentifs et cohérents, ce qui est, pour lui, un des problèmes les plus importants. Avec sa femme, il a choisi d’acheter une petite maison dans un parc naturel sur la côte Ligurienne, comme maison de vacances. L’administration du parc contrôle attentivement toute intervention, il n’est pas possible d’avoir de l’électricité et donc, il faut employer les panneaux solaires et photovoltaiques. A travers cette expérience on peut se rendre compte, sans difficulté, à quel point il est possible d’épargner beaucoup de l’énergie que nous gaspillons quotidiennement et d’employer des ressources alternatives. Pour ce qui concerne la question des guerres, de la pollution et de tous le défis du monde contemporain, il dit que, évidemment, il n’est pas possible qu’une personne s’engage activement pour toutes ces questions. Il faut identifier le domaine où chacun pourrait mieux apporter sa contribution. Néanmoins, nous sommes tous responsables dans la mesure où nous n’arrivons pas à participer davantage sur la prise des décisions et sur les choix. Mais, évidemment, c’est surtout un problème politique et donc les politiques, avant tout, doivent faire des actes pour assumer ce type de responsabilités. Cela signifie l’accès à l’information, le refus de la délégation irresponsable de nos pouvoirs, la participation active. En ce qui concerne le texte de la Charte lui-même, Mr Paxia considère que ce n’est pas un outil décisif, mais un moyen, un prétexte, une aide pour créer une participation de plus en plus importante pour la résolution des problèmes d’environnement, dans toutes leurs formes. Un début de participation collective qui devra être, de jour en jour, plus nombreuse et active. Donc la Charte est utile, et mieux, indispensable, au moins jusqu’au moment où, par ce type d’initiatives entre autres, on arrivera à trouver des outils plus efficaces, avec lesquels on pourrait changer l’état des choses. La Charte, selon Mr Paxia, est critiquable sur quelques points parce qu’elle procède en ordre dispersé, sans bien définir un réseau hiérarchique de valeurs. Il y a aussi des principes qui sont exprimés d’une façon ambigüe : le « bien commun » est un concept trop simple, aussi bien que le « contrôle du pouvoir par ceux qui le subissent » est une vision dangereusement romantique. Tout cela pour confirmer l’opinion qu’il faut encore travailler pour arriver à la rédaction d’un texte définitif de la Charte, qui certainement se fera à travers l’engagement de tous. Sur ce point, il termine avec le voeu de bon travail.
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