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Publicado em 10 de dezembro de 2005
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Une longue route : entretien avec un informaticien italien.

por Francesco TABACCO

Temas largos ligados: Teachers .

Nous présentons ici le compte rendu de notre entretien avec Alberto Giovannelli, Italien qui travaille dans une école supérieure publique comme professeur de mathématiques. Informaticien, il participe activement à la vie politique italienne dans le secteur de l’école publique.

La responsabilité humaine

A son avis, la responsabilité humaine c’est la responsabilité de l’humanité dans sa complexité, du fait que seule la personne humaine peut assumer consciemment des responsabilités.

Améliorer cette société, c’est possible seulement à travers l’engagement politique, parce que seulement à travers les choix politiques et l’action politique, on peut refuser de participer à n’importe quelle action qui pourrait endommager l’existence des autres et de nous-mêmes. Il considère évident le fait que l’engagement prioritaire, au niveau quotidien, c’est l’engagement civil. La responsabilité signifie, pour lui, un effort de réflexion pour organiser des systèmes éducatifs qui peuvent amener, surtout les jeunes, à affronter le problème de la responsabilité.

Le gaspillage des ressources est un problème évident, presque pour tout le monde, même si pour beaucoup de personnes ce gaspillage peut paraître normal, parce que le niveau de conscience de chacun d’entre nous est influencé par les mass media et par l’action des gouvernements. Le citoyen moyen, dans une société démocratiquement organisée, délègue ses volontés à ceux qui le représentent. Cette délégation atteint même le niveau des responsabilités « non quotidiennes », au coeur duquel se trouve l’état.

Mais le système économique international actuel dominant est le libéralisme économique, qui tend à déresponsabiliser le citoyen, en satisfaisant le fonctionnement d’un système économique pivotant sur l’argent et sur le profit.

La responsabilité individuelle

Il se sent responsable, d’une façon ou d’une autre, de tout ce qui se passe dans le monde, mais surtout du fait de ne pas réussir à s’engager plus à fond dans l’action, ce qui se trouve en contradiction avec la tendance générale à affronter ces problèmes.

Au niveau de la vie quotidienne il cherche à ne jamais négliger l’attention pour les principes fondamentaux de la vie sociale « correctement vécue », qui vont de l’attention à l’environnement, aux rapports avec le prochain, en passant par le souci pour l’éducation de ses enfants en âge scolaire.

Au niveau de sa vie professionnelle (professeur de mathématiques dans une école supérieure) il croit ne pouvoir faire trop dans la spécificité de son métier, si ce n’est de profiter de n’importe quelle occasion pour confirmer avec les étudiants les principes qu’ils peuvent adopter dans leur manière de penser et de vivre au quotidien.

Individuellement, il cherche à comprendre les évolutions des paramètres sociaux et politiques de l’actualité et tente de participer le plus possible aux moments de réflexion et d’action en commun. Le débat sur la Charte est une des occasions de ce type.

La Charte et ses principes

Selon l’interviewé, la Charte est une initiative très intéressante. Cependant, il ne voit pas comment on pourrait concrètement arriver à une action « réelle » pour assurer l’application des principes exposés et, éventuellement, sanctionner l’inobservance.

En omettant de juger chaque principe exposé, il reconnaît qu’une Charte des responsabilités, reconnue au niveau des Chartes existantes des droits humains et des Nations Unies, pourrait accélérer un processus de marche vers un monde responsable et solidaire.

Il remarque qu’il faut être conscient que, chaque jour, nous pouvons constater comment les droits humains soient piétinés, en dépit des énoncés des diverses Chartes. Donc, évidemment, cette charte peut être seulement le premier pas d’un long chemin, à la fin duquel il faudra atteindre le respect réel des principes exposés.

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