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Série de Conférences-débats, Tbilissi, octobre 2004
Le projet de « Faire connaître la Charte dans les pays du Caucase » avait été préparé de longue date. Rédigé en juillet 2003, il avait été accepté au début de l’année 2004. C’est ainsi que j’ai pu préparer un certain nombre de rencontres lors de mon séjour à Tbilissi en mars 2004. Au cours de mon travail de préparation et de mes correspondances avec Edith Sizoo, nous avons pris la décision de réaliser ce projet ensemble.
Mon engagement bénévole à l’Université des Langues et Cultures occidentales de Tbilissi (où j’avais enseigné de 1995 à 1997) m’a permis d’organiser, avec des amis géorgiens, trois conférences-débats qui ont chaque fois réuni entre 20 et 30 personnes. En dehors de ces rencontres plus importantes, il y a eu des réunions plus restreintes, entre cinq à huit personnes, sans parler de nombreux échanges plus personnels.
Au cours du processus de préparation, je me suis interrogée autour des questions suivantes :
Qu’est-ce qu’une Charte des responsabilités humaines peut signifier pour des personnes marquées par la pauvreté, la misère, l’injustice criante de leur situation sociale ? Suffit-il de venir avec un document ? N’y a-t-il pas là encore une fois un risque de « donneur de leçons » de notre part, les privilégiés du monde riche ? Comment faire passer les principes de responsabilité devant les problèmes du pays, dans un contexte très différent du nôtre ?
Ainsi, quand Edith a exprimé le désir de m’accompagner, j’ai ressenti un vrai soulagement.
Ces questions m’ont accompagnée au cours des rencontres. Elles resteront présentes et je crois que c’est bien ainsi. Nous avons essayé d’en tenir compte de différentes façons.
Voici le compte-rendu d’un certain nombre de réunions. Sans être exhaustif, il met l’accent sur les réactions principales qu’a suscité la présentation de la Charte en 2004.
Ina Ranson
Meeting of Teachers in the German department of the University of Western Languages and Culture, 23rd October 2004 |
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Réunion des enseignants dans la section allemande de l’Université des Langues et des Cultures Occidentales, 23 octobre 2004. |
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Meeting with a few teachers and some fifteen students in the French department of the University of Western Languages and Cultures, 25th October 2004. |
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Réunion de quelques enseignants et d’une quinzaine d’étudiants dans la section française de l’Université des Langues et des Cultures Occidentales, le 25 octobre 2004. |
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Small informal meeting, 22nd October 2004 |
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Réunion informelle en petit comité, le 22 octobre 2004
Une petite réunion, dans un appartenant privé, organisée par une amie avec six étudiantes, a aussi été l’occasion de se poser des questions sur le développement de la ville de Tbilissi.
La ville devient plus laide et l’air irrespirable, à cause de toutes ces vieilles voitures venues d’Europe de l’Ouest. Mais tout le monde veut en posséder une et les voitures donnent de l’emploi !
Exemple très parlant du conflit entre économie et écologie. Le principe (...) |
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Round Table in Caucasus House, 26th October 2004. |
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Table Ronde dans la Maison du Caucase, le 26 octobre 2004
Dans sa présentation (en anglais), Edith a étroitement lié ses expériences vécues avec l’initiative de l’Alliance et le cheminement de la Charte dans différents pays. Son exposé a été très bien reçu.
Le débat en salle a été plus bref parce que la traduction en géorgien prit beaucoup de temps. Mais nous avons pu le prolonger dans la cafétéria de la Maison du Caucase où tout le monde a été invité à boire et à manger.
Voici les principales questions (...) |
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Preliminary meeting to the conference at the Academy of Political Science, 18th October |
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Réunion préparatoire à la conférence à l’Académie des Sciences Politiques du 18 octobre. |
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Conférence-débat à l’Académie des Sciences, le 27 octobre 2004. |
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This was a more informal meeting where a friend invited me to speak with her colleagues – four men and two women – all teachers. As they were all very familiar with German philosophy, I spoke about Carl Améry (former chairman of PEN) who, going through the accounts of intellectual meetings in the East and West in the eighties, was surprised : “we all thought the crucial question was the confrontation between capitalism and communism – but already at that time, the problems were altogether (...) |
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Ce fut une rencontre plus informelle où j’étais invitée par une amie qui a voulu que je discute avec ses collègues, quatre hommes et deux femmes, tous professeurs. Comme ils connaissaient bien la philosophie allemande, j’ai parlé de Carl Améry (ancien président du PEN) et qui, épluchant les comptes rendus des rencontres d’intellectuels de l’Est et de l’Ouest dans les années 80, s’est étonné : « nous pensions tous que la question centrale était la confrontation entre capitalisme et communisme – mais déjà à (...) |
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