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Publicado em 16 de janeiro de 2005
Traduções disponíveis em: English .

Humanisme nouveau et diversité des cultures

por Ina Ranson
Temas fortes ligados: Intercultural, diálogo e plurilinguismo .
Temas largos ligados: Cross-cultural .

Conférence-débat à l’Académie des Sciences, le 27 octobre 2004

En présentant la Charte, Edith a beaucoup souligné les différences qui existent entre les cultures du monde, différences qui n’empêchent pourtant pas que les cultures se reconnaissent dans des principes communs. C’est ce thème qui a eu le plus d’échos.

Vazha Keshelava, directeur de l’Institut des Sciences Politiques, fit longuement part de ses réflexions sur la Charte qu’il avait étudiée soigneusement.

Vous avez utilisé le terme d’utopie. Je pense que l’humanité ne fera jamais rien sans utopie. Il est impossible de vivre seulement dans la réalité. L’humanité doit vivre avec l’idée d’un avenir et en particulier nous, les Géorgiens, nous en avons besoin. Ce sont nos espoirs qui nous font vivre.

Nous pouvons entièrement accepter tout ce que vous avez dit et cela devrait se traduire concrètement. Cette initiative pourra motiver des personnes à faire plus, à ne pas se contenter d’exprimer leur accord oralement.

Il se peut que le concept d’utopie nous effraie. C’est pourquoi j’aimerais le changer et l’appeler « humanisme nouveau ». Je vous conseille aussi de ne pas séparer individu et société, mais de trouver l’harmonie entre les deux – c’est ainsi que je comprends l’humanisme nouveau.

Ce dernier point de vue a été moins une réponse à l’exposé d’Edith que l’affirmation d’un refus du passé. Il s’agit de souligner que les termes d’utopie et de collectif ont été malmenés à l’ère soviétique qui a passé outre les valeurs humanistes.

Respect de la diversité et mondialisation

Je suis tout à fait d’accord avec l’idée d’un troisième pilier, celui des Responsabilités Humaines à côté de la Charte des Nations Unies et la Déclaration universelle des Droits de l’Homme. Mais il y a quand même des obstacles. Pour moi-même et probablement pour tout un chacun ici il est important de poser la question de savoir comment garder la diversité.

Je pense que la globalisation veut engloutir cette diversité – cela pourrait être une nouvelle « utopia ». Je pense que nous n’avons pas le droit d’être optimistes pour le procès de globalisation. "Je voudrais que mon pays reste à l’écart du processus de globalisation. Je voudrais que mon pays préfère la diversité et s’oppose à la globalisation."

Nous avons insisté sur les risques de la globalisation politique et économique soulignant que les valeurs traditionnelles de la Géorgie répondent en fait beaucoup mieux aux défis de l’avenir que les styles de vie à l’occidentale, pris comme modèle dans le monde entier. Edith a assuré que partout dans le monde les gens ont peur de perdre leur identité. Le processus de globalisation entraîne les mêmes problèmes partout, notamment dans le domaine de l’écologie. Mais la mondialisation constitue aussi une chance : pouvoir communiquer les uns avec les autres, découvrir nos différences ; nos richesses, découvrir aussi que nous pouvons être d’accord pour certaines choses – il y a là quelque chose de merveilleux. La diversité permet justement de trouver des solutions différentes aux problèmes communs – problèmes de changement de climat, de vie en commun, de démocratie… La « société civile internationale » veut absolument garder cette diversité.

Occasion aussi de parler des risques que comporte la peur de perdre son identité. Toute culture évolue, mue par des influences intérieures et extérieures. Refuser ces influences, peut mener à des attitudes fondamentalistes. Sujet en effet sensible en Géorgie où certains mouvements, notamment au sein de l’église orthodoxe, prônent un fondamentalisme agressif.

Liberté et responsabilité

La responsabilité fait partie du concept de liberté. Quand nous parlons de liberté, nous pensons responsabilité. Si nous pensons à la liberté sans responsabilité, cela veut dire que nous avons le droit de tout faire. Je suis très contente qu’il existe maintenant un nouveau mouvement aspirant à plus de responsabilisation. Il fera croître le sens de responsabilité. Il est très important de lancer ce mouvement en Géorgie. Parfois quand les gens pensent à la liberté, en particulier en politique, ils oublient le concept de responsabilité. Or, les citoyens doivent se rendre compte des conséquences des actions et de prendre des responsabilités politiques et juridiques. Le seul problème est que je ne vois pas de quel échelon de responsabilité nous sommes en train de débattre. Comment devenir responsable ? Quelles démarches concrètes devons-nous entreprendre ? Y a-t-il un plan d’action ?

Alors Edith a décrit d’une façon très vivante ce qui se passe dans d’autres pays du monde où la Charte a été un stimulant pour lancer des initiatives concrètes.

La Charte est importante, mais plus important encore est une nouvelle façon de débattre sur les manières de devenir responsable.

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