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Publié le 17 janvier 2008
Traductions disponibles en : English (original) . Español .

Rapport sur la rencontre asiatique sur l’économie solidaire

par Betsan MARTIN
Thèmes forts liés : Economie et Responsabilité .
Thèmes généraux liés : Économie .

Quezon, Philippines, octobre 2007

Établir une relation avec le Pacifique avec une approche d’humilité à l’égard de la terre et à l’égard des personnes

Ce rapport est axé sur les domaines d’intérêt particuliers à RESPONSE et à la Charte des responsabilités humaines, et met en valeur les contributions à Across Oceania Te Au o Te Moana.

Tout d’abord, nous voulons exprimer notre profonde appréciation :
- au Comité de l’économie solidaire pour sa contribution à nos frais de voyage aux Philippines
- à la FPH et la Charte des responsabilités pour cet occasion de construire des réseaux régionaux sur le Pacifique dans le cadre de la responsabilité et de réunir des personnes sur des initiatives qui ont pris leur inspiration localement pour des bénéfices aux niveaux local et mondial.
- au CID (NZ), pour avoir contribué aux frais de voyage, de séjour et aux coûts de la conférence.

MESSAGE CLÉ

Les Philippines ont organisé une rencontre sur l’économie solidaire asiatique qui a pris forme autour de deux concepts liés, celui de l’investissement solidaire comme complémentaire à celui de la responsabilité sociale des entreprises.

L’économie solidaire s’est développée en tant que système d’échanges économiques, au centre desquels l’humain a retrouvé sa place. Ce mouvement travaille avec l’éthique de la responsabilité et a pris pour référence la Charte internationale pour les responsabilités humaines. Parmi les principes de cette charte, se trouvent ceux de la précaution à l’égard de l’environnement, de la durabilité et du partage équitable des richesses. Ce qui m’intéresserait était un engagement explicite sur les questions de responsabilité à l’égard de l’environnement dans le cadre de l’économie solidaire.

Une intervention de Habito Cielo a présenté l’économie solidaire comme favorisant un développement durable largement réparti et a identifié les composants de l’économie non solidaire comme étroits, superficiels et creux !

- Exemples : La règle du 80:20 (80% des richesses possédées par 20% des personnes)
- 60 000 enfants meurent tous les ans de faim (UNICEF)
- L’économie philippine a connu une croissance de 7,5%, mais la croissance de l’emploi ne s’est situé qu’à 1,2%
- Les 50% de la population les mieux lotis possèdent 82% du revenu total.
- On a cité les exportations de biens électroniques, de vêtements et d’autres produits de faible valeur au plan national
- La qualité de l’éducation se détériore, la santé et la nutrition se détériorent et la gouvernance se détériore

Indicateurs de la durabilité et de l’économie solidaire
approches holistiques au développement – social, culturel, économique, écologique, spirituel

- la campagne comme partenaire égal doit bénéficier du développement
- le développement est la liberté de choisir d’aller vers une amélioration des capacités et de la responsabilité pour accompagner une plus grande liberté économique
- les bénéfices du développement doivent se transmettre de génération en génération

Les obstacles à l’économie solidaire :
- l’investissement, la finance, les entreprises et la gouvernance socialement irresponsables
- Un enseignement mal orienté - les écoles préparent des enfants à travailler pour les autres plutôt qu’à la capacité de créer du travail/des richesses ; besoin de compétences d’entrepreneur

Pour l’économie solidaire :
- On a besoin d’accéder à la technologie et aux marchés
- L’activité économique est en rapport avec la capacité de production de la terre - ajouté par Betsan

Les Philippines sont un pays qui :
- est riche en ressources naturelles
- a une population résistante
- est un lieu stratégique en Asie
- joue un rôle clé dans le renouvellement spirituel

Une idée : 1 famille sur 4 aux Philippines est pauvre : c’est-à-dire, 3 sur 4 ne le sont pas. On pourrait donc faire changer quelque chose si 1 sur les 3 familles "non pauvres" adoptait une famille pauvre et la soutenait afin qu’il y ait un diplômé dans chaque famille.
personne n’est riche au point de n’avoir besoin de personne d’autre !

Pour soutenir l’économie solidaire il faut :
- diffuser des informations sur l’économie solidaire
- consommer avec une éthique de l’environnement
- une éducation particulièrement axée sur la jeunesse

L’économie solidaire est une pratique et on peut la partager avec ses voisins mondiaux
L’entreprise et le micro-financement ont des rôles distincts dans l’économie
Les entreprises et les industries responsables peuvent se relier grâce au système bancaire bayanihan qui met en rapport, par exemple, les agriculteurs et les investisseurs, et les producteurs respectueux de l’écologie

L’économie solidaire se construit sur un partenariat à trois : l’investisseur, le producteur et le consommateur socialement responsables

La gouvernance - la prise de décisions doit inclure ceux qui travaillent sur l’économie et le bien-être des personnes. Nous devons dépasser les systèmes de gouvernance fragmentée.
Le bien-être humain dépend de notre solidarité avec le monde naturel

En tant que membre de l’équipe sur la RESPONSABILITÉ, Betsan a fait une intervention en plénière sur la gouvernance, et animé une discussion sur les problématiques de la gouvernance dans l’atelier "Gouverner différemment" de la conférence.

Principes pour une gouvernance intégrée : Travailler dans un cadre "des montagnes jusqu’à la mer"

"L’océan fait que tous les peuples du Pacifique sont voisins"

- L’approche écosystèmes doit se faire localement en se référant au "climat pour le changement mondial"
- Partenariats et collaboration
- Soutenir les aspirations autochtones à gouverner la terre et l’eau
- La prise de décisions concerne tous les intéressés
- Partager les connaissances
- Avoir le long terme à l’horizon
- Une place pour "la voix" de l’environnement
- Une approche interdisciplinaire comprenant les sciences exactes, les sciences humaines, l’économie, les connaissances autochtones

On a cité :
- la Zone économique exclusive de la Nouvelle Zélande
- la Nouvelle Zélande comme partie prenante des conventions internationales sur l’environnement
- la Déclaration universelle des droits des peuples autochtones, qui comprend :

  • l’autodétermination du statut politique
  • des institutions politiques, juridiques, économiques et sociales distinctes et la participation à la vie de l’État
  • des systèmes d’éducation comprenant l’enseignement en langues autochtones
  • la pratique et l’apprentissage des traditions spirituelles, la protection des sites culturels et des objets de cérémonie, le rapatriement des restes humains
  • l’interdiction de forcer les personnes à quitter leurs terres
  • le développement et la détermination des priorités pour les terres, territoires ou autres ressources indigènes
  • la détermination des responsabilités des individus à l’égard de leurs communautés

Dans l’atelier Environnement et développement durable, Wilma Rojas, de l’Université des Philippines, a fait une présentation sur les femmes et l’économie solidaire Et une autre sur l’économie solidaire et le droit

Nous avons rencontré des étudiants du Centre for Positive Futures, une école initiée par les parents basée sur la conviction que tous les enfants philippins méritent un enseignement de qualité. Il s’agit d’une réponse à la situation critique des familles liées à OTRADEV et d’autres ONG, pour permettre l’accès à un enseignement de qualité à ceux qui, à cause de leur pauvreté, ne pourraient pas normalement bénéficier d’un enseignement dans des écoles basées sur des valeurs spécifiques à cause de leur condition défavorisée.

Des élèves du Centre for Positive Futures sont venus au forum et aux ateliers, y compris à la séance dynamique sur la responsabilité pour l’environnement, l’égalité des sexes et la loi.

À la séance de table ronde de clôture, Betsan a exhorté les participants à partager l’impératif d’une économie solidaire. Elle a également fait ressortir les contradictions que les économies développées essaient de résoudre pour maintenir la croissance du PIB, et suggéré que l’économie solidaire peut soutenir un mouvement pour élaborer un indice de progrès authentique (IPA) qui mesure la richesse et la productivité en fonction de l’environnement, les personnes et la productivité.

Suites pour une activité de partenariat commune à la FPH et à Koha-PICD-NZAID.

Les Philippines et la réponse, NZ
1. Partenariat avec les Philippines (OTRADEV, PRRM, SANLAKAS) au sein d’Across Oceania
2. Partenariat d’entreprises - initiative économique sur la fabrication de panneaux solaires
3. Partenariat à trois - entre : les Philippines (OTRADEV, PRRM [Rural Reconstruction Movement], SANLAKAS) ; Afeafe o Vaeotefaga, Samoa ; et RESPONSE - sur la gouvernance et la responsabilité pour l’environnement, liées à l’économie solidaire...

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