Séminaire International sur la Responsabilité humaine

Présentation du séminaire de recherche sur la notion de Responsabilité le 10 juin 2008, ANANURI, Georgie

Organisation
Thématique
Agenda
Déroulement
Démarches concrètes
Premiers résultats du séminaire

Organisation

Organisateurs
• Le groupe géorgien de diffusion de la Charte
• Le groupe d’initiatives écologiques de l’Institut de Chimie Inorganique et d’Electrochimie en collaboration avec :
• L’Association Internationale MOMAVALI
• L’Ecole régionale d’Ananuri

Le financement du séminaire a été assuré par la Fondation Charles Léopold Mayer Pour le Progrès de l’Homme (FPH)

Comité d’organisation : Tsissana Chipashvili, Marina Avaliani, Anastacia Zakariadze, Maka Stamatelli, Tinatin Bochorishvili, David Mamatsachvili, Lali Mamisashvili.
Contact / responsable : Marina Avaliani /tel.995 32. 99 70 20 16/
e-mail : avaliani21 JCt hotmail.com

Date: Le 10 juin, 2008
Lieu : salle de discussions, Ecole d’Ananuri
Langues officielles: géorgien, français

Thématique

Problèmes écologiques et Responsabilité de chacun pour leur résolution; Les catastrophes écologiques et nos tâches pour leur prévention
Thèmes forts / Sujets à aborder :
• Responsabilité et Société
• La notion de Responsabilité et les scientifiques
• La notion de Responsabilité et le domaine éducatif
• Quelques expériences dans des pays européens
• Responsabilité et échelle des valeurs

Agenda

• Allocution d’ouverture/ Présentation des invités : responsable pour l’organisation du séminaire, membre du Groupe d’initiative de diffusion de la Charte en Géorgie – Mme Marina Avaliani
• Présentation des participants locaux - la Directrice de l’Ecole, éducatrice Mme Lali Mamisachvili
11.15. Intervention de Mme Ina Ranson, Professeur de littérature allemande, journaliste spécialisée dans le domaine du développement durable,
11.45. Présentation /Intervention de la coordinatrice géorgienne du groupe de la Charte - Mme Tsisso Tchipachvili, /Professeur de l’Université Ilia Tchavtchavadze /
12.15. Discussions, avec la participation des pédagogues et l’administration locale
12.30. Intervention de Dr. Mme Sylvie Denis - Assistance Sociale (France)
12.45. Intervention de Nana Esakia, professeur à l’Université Ivane Javakhichvili,
13.00 – 15.00. Déjeuner et Excursions :
• « ethnologique - écologique » dans les alentours historiques d’Ananuri
• excursion/ leçon ouverte avec la participation des invités et des jeunes scouts - au bord de la rivière Jaxa. Sujet : petite catastrophe écologique locale et la recherche des voies pour la remédier
15.15. - Reprise du Séminaire. Interventions des représentants de l’ONG « Les verts de Georgie » : Giorgi Paresichvili et Giorgi Magradze, dédiée aux problèmes du Développement Durable et de la notion de Responsabilité
15.30. Discussions _ 16.00. Intervention de Mme Cyria Emelianoff, géographe, spécialiste du développement durable, professeur à l’Université du Mans (France)
16.15. Dr. Rusudan Chagelichvili, Dr. Valia Kveselava (Institut de Chimie, Georgie).
a) « Utilisation des déchets et des problèmes de compréhension de la notion de Responsabilité en Georgie»
b) «Expérience des pays de l’Ouest et leur appropriation pour des régions montagneuses en Georgie»
16.30. Mlle Atinati Mamatsachvili, Docteur à l’Université d’Aix-Marseille, professeur associée de l’Université Ilia Tchavtchavadze – « L’évolution de la notion de la Responsabilité a travers des siècles, dans le contexte et en fonction des traditions nationales »
16.45. Marina Avaliani, Docteur en Chimie/ écologie : «Solution des problèmes écologiques dans le cadre du Développement durable. Emotions. Raisons. Volonté… »
17.15. Discussions finales. Distribution des diplômes pour les jeunes participants de l’Exposition des dessins des enfants : « L’environnement, les jeunes et la Responsabilité».

Déroulement

Les intervenants ont abordé les questions suivantes :
Tsisso Chipachvili, coordinatrice du groupe d’initiative, a présenté la Charte des responsabilités humaines et expliqué le rôle de la Fondation Charles Léopold Mayer. Après une brève présentation des actions déjà entreprises en Géorgie, il y a eu une vive discussion avec les participants. Les pédagogues de l’école ainsi que les gestionnaires de l’administration régionale se sont beaucoup intéressés à l’éducation à la responsabilité ; les représentants des différentes ONG ont parlé de leurs engagements et de leurs soucis, en particulier au sujet de l’introduction anarchique des organismes génétiquement modifiés.
Ina Ranson a parlé de quelques expériences de développement local en Allemagne et en France. Entre autres, elle a présenté les « AMAP » (ventes directes des agriculteurs aux consommateurs) et des initiatives de réseaux d’échange fonctionnant sans argent ou parfois grâce à la création de monnaies complémentaires. Elle fournira des textes courts utiles pour les professeurs de langue.

Les vives discussions ont fourni beaucoup de matière à réflexion.

Le thème de l’intervention de Marina Avaliani était Responsabilité et Société, responsabilité dans le domaine éducatif. Elle a parlé des possibilités et des moyens d’agir pour construire un pont entre les sciences et la responsabilité sociale et a souligné la nécessite de changer la mentalité ex-soviétique. A son avis, c’est dans le domaine éducatif qu’on trouve les clés du développement démocratique ou économique de la Société.
La formation de nouvelles générations serait beaucoup plus efficace si l’on pouvait utiliser de nouveaux outils éducatifs : des livres/des livrets modernes, des jeux vidéos, des outils informatiques. Bien évident, il faut « rêver » aux possibilités modernes et/ou futures de la science…
Mais dans le temps réel il faut agir de manière raisonnable, concrète, en utilisant une approche non consommatrice, une approche écologique, dans le contexte du développement durable, effectuer des petites actions concrètes locales. Etre conscient de la notion de responsabilité est vraiment prioritaire pour la Géorgie actuelle, surtout dans le domaine de l’écologie. Il nous paraît indispensable d’éduquer à la responsabilité au niveau émotionnel et rationnel. Il faut le faire aujourd’hui, sinon demain ce sera peut être déjà trop tard !

Une leçon ouverte pour les jeunes participants a été l’excursion au bord d’une petite rivière Jaxa, où une catastrophe écologique locale devient évidente : au milieu de ce grand village, les habitants jettent des déchets dans l’effluent de la grande retenue de l’eau potable qui alimente Tbilissi.

Démarches concrètes

Suite aux discussions les participants au séminaire ont pris la décision d’entreprendre plusieurs démarches concrètes:
• créer un groupe d’élèves qui lancera des initiatives écologiques locales : « Nous sommes responsables pour le 21e siècle ! »
• Etudier des expériences dans des pays européens, avec l’aide du groupe géorgien de diffusion de la Charte ; Marina Avaliani sera l’intermédiaire et transmettra du matériel (outils éducatifs en cours de préparation par le groupe de la Charte, livrets édités en France et en Allemagne, littérature écologique via Internet)
• Introduire un cours éducatif sous forme de quelques leçons supplémentaires : « Responsabilité Humaine : sauvegarder la nature autour de nous » --- pour les jeunes élèves d’Ananuri (en fait ce sont les habitants de 5 villages de la région qui fréquentent l’école régionale d’Ananuri).

Les semaines passées après le Séminaire d’Ananuri ont démontré non seulement le vif intérêt envers la Charte des Responsabilités Humaines et l’éclaircissement de la notion de Responsabilité, mais aussi elles ont montré l’efficacité du Séminaire, en améliorent la compréhension du monde qui nous entoure.
Les pédagogues de l’école ainsi que tous les participants du Séminaire remercient chaleureusement la Fondation Ch. L. Mayer pour avoir financé ce séminaire. Les échanges vont continuer et inspirer des actions concrètes. Les remerciements particuliers vont aussi à Ina Ranson et à Cyria Emelianoff ainsi qu’à Tsisso Chipachvili, coordinatrice du groupe, et à Marina Avaliani, membre du groupe, présidente de l’ONG Momavali et animatrice du séminaire.

PREMIERS RESULTATS DU SEMINAIRE

Suite aux réflexions, à l’analyse des leçons tirées du Séminaire, s’est exprimé une intention de collaboration, d’association de nouveaux multiplicateurs (ce qui va favoriser l’échange de réflexion et des expériences des pays développés), avec :

1. La création fin juin d’un « Groupe d’Initiative des jeunes Géorgiens pour la diffusion de la Charte dans la région d’Ananuri
2. « Les verts de Georgie » - participants du Séminaire ont l’intention d’être impliqués d’une manière ou d’une autre dans la diffusion de la Charte et de participer aux actions écologiques
3. Les membres de l’ONG Internationale « MOMAVALI » ont aussi l’intention de contribuer à la diffusion de la Charte en diffusant des outils de réflexion fournis par nos amis en France
4. Suite a la demande des jeunes et aussi des pédagogues de l’école d’Ananuri, Marina Avaliani introduira un cours éducatif supplémentaire sous forme de quelques "leçons ouvertes" pour les élèves : « notre responsabilité envers la nature autour de nous »
5. Les jeunes élèves membres du « Groupe d’Initiatives des jeunes Géorgiens pour la diffusion de la Charte dans la région d’Ananuri », suite au Séminaire, proposent de restaurer / renouveler une tradition oubliée qui symbolisait le sens de la responsabilité pour les Géorgiens : planter chaque automne des arbres dans la grande cour de l’école ainsi que sur des territoires inhabités ; ceci pourra faire un contrepoids à la situation terrible de coupe des forêts dans la région.