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Publicado em 28 de janeiro de 2007
Traduções disponíveis em: English (original) . Español .

Center for Positive Futures (Centre pour des avenirs positifs) : forger la responsabilité sociale dans l’éducation secondaire

por Pinky CASTELO CUPINO
Temas fortes ligados: Educação e responsabilidade .
Temas largos ligados: Crianças . Educação . Schools . Youth .

Présentation par de Fleur Lys C. Cupino, à l’occasion de la conférence internationale « Apprendre pour la vie : créer des possibilités infinies dans l’éducation secondaire », organisée par SEAMEO INNOTECH le 16 novembre 2006.

- L’éducation accessible à ceux qui ont moins
- L’éducation pour ceux qui sont défavorisés du point de vue économique peut être une entreprise durable
- Programme « entreprises des parents »
- Un enseignement de qualité
- Un partenariat école-familles
- Formation aux compétences professionnelles et techniques
- Mise en réseau avec la communauté
- L’enseignement est une responsabilité de développement social
- Bibliographie

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Une école de communauté avec des stratégies d’intelligences multiples

L’éducation accessible à ceux qui ont moins

« J’ai essayé d’économiser P 40/jour [1] sur mes revenus quotidiens même si mon mari n’est « que » un agent de sécurité et je fais des boulots divers, de vente et autres. Je n’ai même pas ressenti que c’était un grand sacrifice de payer P 40 par jour pour les frais de scolarité. Maintenant l’année scolaire est finie. J’ai pu mettre notre enfant pendant un an dans une école privée. Je suis heureuse parce que l’enseignement est un investissement pour la vie, et c’est tout ce que nous avons pu donner à notre enfant. » - Asuncion Agabin, parent

Le Center for Positive Futures (Centre pour des avenirs positifs) est une école initié par des parents. Un groupe de vingt parents l’ont mis en place en 2001. Nous cherchions un enseignement alternatif et accessible pour nos propres enfants, qui étaient alors dans leurs deux dernières classes du lycée. Bien sûr, nous voulions que nos enfants bénéficient d’une bonne formation scolaire. Mais plus encore, nous voulions qu’ils soient des individus heureux pouvant profiter de leurs jeunes années, respectés en tant qu’individus, avec leurs propres intelligences. Le collège St Joseph de Quezon [2] a donné une maison à nos enfants, notre école étant devenue son site élargi de recherches dans l’enseignement alternatif.

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L’enseignement privé et de qualité doit être accessible à ceux qui ont moins

Après avoir donné leurs diplômes à ces vingt élèves qui étaient nos propres enfants, nous avons fermé les opérations dans un quartier aisé de Quezon pour rediriger notre axe pédagogique vers ceux qui sont défavorisés du point de vue économique. De répondre aux besoins des parents organisateurs, l’école a évolué pour répondre à une responsabilité sociale.

Nous croyons que tous les enfants philippins méritent un enseignement de qualité. Nous-mêmes avions été poussés dans le champ de l’enseignement par le besoin de répondre à la situation critique de nos propres enfants. Mais la seule manière qui nous intéressait pour poursuivre notre implication dans le champ de l’enseignement était de fournir l’accès à un enseignement de qualité à ceux qui normalement ne pourraient pas recourir aux services des écoles privées à cause de leur handicap financier.

J’avais eu la chance de pouvoir m’offrir l’enseignement de qualité dont j’avais rêvé pour mes enfants. Ils ont reçu leur éducation formatrice dans des écoles non traditionnelles qui ont développé leur individualité, leur soif de connaissances et leur créativité, et en leur nom, je remercie leurs écoles : JASMS1, The Seed Montessori School et la Community of Learners Foundation [3]. Nous savons qu’il y a de nombreuses autres bonnes écoles engagées sur un développement holistique des enfants et des jeunes. Mais elle ne sont pas accessibles à ceux qui ont moins.

D’un autre côté, je sais aussi qu’il y a de très nombreux parents qui rêvent en grand pour leurs enfants mais qui sont limités par des difficultés et des souffrances économiques. Pour eux, un enseignement de qualité dans une école privée est au-delà leur portée et de leurs rêves.

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Ces parents n’ont pas le luxe de pouvoir envoyer leurs enfants à l’école privée

Cela ne veut pas dire que le système d’enseignement public ne fait pas de son mieux pour livrer un enseignement de qualité. Le ministère de l’éducation produit de très bon programmes scolaires qui sont issus des recherches approfondies des spécialistes. Il forme aussi régulièrement ses professeurs dans les méthodologies d’enseignement intégré. Cependant, comme nous le savons tous, la population des élèves dans les écoles publiques est complètement disproportionnée au regard des ressources physiques, matérielles et humaines disponibles, ce qui a un impact négatif sur la qualité de l’enseignement.

Il faut des initiatives privées pour compléter le fossé dans le système d’enseignement public afin de former ceux qui ont à peine les moyens, dont les priorités sont compliquées et/ou qui ne savent plus comment utiliser leurs revenus et leur faire couvrir ces priorités. La question qui se posait pour nous était : et si cet enseignement de qualité devenait plus accessible à ceux qui ont moins, les personnes économiquement défavorisées répondraient-elles au défi en envoyant leurs enfants à une école privée ?

Nous avons pensé, « oui, elles le feraient ».

Nous avons commencé à construire des écoles dans les communes plus pauvres de San Mateo et Montalban, où la population des élèves au niveau secondaire avait atteint cent par classe – où il manque des chaises pour tous les élèves et quelques uns doivent s’asseoir par terre, où les professeurs ne peuvent pas retenir les noms de chacun des élèves à cause de leur nombre impressionnant, où le défi principal dans les classes inférieures est de faire tenir les élèves à l’intérieur de la classe pour qu’ils n’encombrent pas le couloir. Encore un fois, j’aimerais insister qu’il ne s’agit pas ici d’un jugement sur les fonctionnaires administratifs des écoles secondaires publiques. En fait, les classes supérieures présentent moins d’élèves (50) et à titre d’indication, près de 25 élèves par an réussissent les examens d’entrée à l’Université des Philippines.

Donc à San Mateo et Montalban, où les frais de scolarité moyens dans les écoles privées étaient de quinze mille (P 15 000,00) à vingt-deux mille (P 22 000,00) par année scolaire, nous avons proposé une éducation secondaire à dix mille (P 10 000,00) par an. Pour rendre notre école plus accessible, nous avons développé un plan de paiement où les parents qui avaient des revenus mensuels pouvaient payer mensuellement, les parents qui avaient des revenus hebdomadaires pouvaient payer chaque semaine et ceux qui avaient des revenus quotidiens pouvaient payer par jour. Un paiement quotidien représente P 40/jour, moins d’un dollar par jour. Nous avons aussi rendu le paiement initial accessible pour faire en sorte que si l’on payait les frais divers de mille cinq cents (P 1 500,00) ce serait suffisant pour inscrire un élève.

Il est vrai que cela représente de grosses sommes pour les plus pauvres parmi les pauvres. Mais pour ceux qui ont des revenus quotidiens, tels que les conducteurs de tricycles et les vendeurs au marché, ou hebdomadaires, tels que les ouvriers d’usine, ou mensuels, tels que les employés de bureau du gouvernement, P 40/jour est accessible, surtout si la famille vit dans la commune où l’école est localisée. Cela fait sens, économiquement, vu que si les parents envoient leur enfant à l’école publique, ce qui coûte P 15/jour pour s’y rendre, ils n’auraient plus qu’à ajouter P 25 au coût du transport, qui lui, disparaîtrait, pour faire en sorte que leur enfant puisse entrer dans une école privée, apprendre dans une classe où les élèves sont bien moins nombreux, et annuler le risque représenté par le fait de devoir se déplacer sur trois kilomètres pour se rendre à l’école publique. Et que représentent P 25/jour dans certaines familles, sinon le coût d’un paquet de cigarettes ou d’une grande bouteille de soda ?

L’éducation pour ceux qui sont défavorisés du point de vue économique peut être une entreprise durable

Nous sommes maintenant dans notre sixième année sur le terrain de l’enseignement et nous comptons quatre années d’ouverture de l’enseignement à ceux qui sont économiquement défavorisés. Nous avons aujourd’hui six écoles – une à Montalban qui a déjà une annexe, deux à San Mateo, une à Pateros, une dans une commune agricole de Santa Rosa dans la Nueva Ecija et une à Puerto Princesa dans l’île province de Palawan.

Le démarrage est difficile, et dans certaines de ces écoles, nous en sommes encore à l’étape initiale. Bien sûr, nous avons commencé avec un rêve, mais nous devions aussi commencer avec du financement. Nous avons pu négocier un emprunt à long terme dans une banque qui utilise ses actifs acquis. Aujourd’hui, trois de nos six écoles sont autosuffisantes et remboursent régulièrement les emprunts de la banque.

Notre défi principal en matière de finances a été de savoir comment encaisser les frais de scolarité de la part des familles qui, relativement parlant, pouvaient à peine payer, afin de ne pas mettre en péril notre trésorerie. Cela reste encore un défi que nous essayons de relever. Une de nos interventions se traduit par un programme « entreprise des parents ».

Un autre défi, du côté psychosocial, est de savoir comment encourager des familles économiquement défavorisées à payer une école et bénéficier de ses services sans que l’on puisse mal interpréter nos programmes comme étant de la charité. C’est un jeu d’équilibriste que d’attirer ceux qui ont de bas revenus et en même temps de développer chez eux la responsabilité à payer.

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Elles n’avaient jamais pu rêver d’envoyer leurs enfants dans une école privée

Communiquer ce nouveau concept aux parents représente une campagne pédagogique en soi. C’est du travail qui demande de s’y dévouer, de l’innovation et de l’imagination. Mais c’est du travail qui porte ses propres satisfactions.

Programme « entreprise des parents »

« Le programme ‘entreprise des parents’ est ce qui différencie le CPF des autres écoles secondaires. Dans les autres écoles, on ne se soucie pas de la situation des parents tant que les frais de scolarité sont payés. » - Emilia Fornillos, parent de deux élèves du CPF

Le but du programme « entreprise des parents » est la création d’emploi et/ou le développement d’entreprise. Nous balayons les ressources de la commune et les demandes du marché, et ensuite nous essayons de trouver des équivalences. Ce processus nous permet d’aider à augmenter les revenus des parents, assez pour qu’ils aient les moyens d’envoyer leur enfant à une école privée.

Dans l’école de la commune agricole de Santa Rosa, Nueva Ecija, certains parents envoient leurs enfants au CPF grâce à leur participation au programme de l’école pour engraisser les cochons. L’école leur fournit deux porcelets. Ils prennent la responsabilité de produire l’alimentation pour les porcelets. Quatre mois plus tard, ils vendent les cochons et le revenu permet de payer les frais de scolarité. Élever deux porcelets suffit à payer les frais de scolarité de la moitié d’une année ; il faut quatre porcelets pour payer les frais de scolarité d’une année. D’après un parent participant à ce programme, « Pour moi, il est mieux d’élever des cochons et payer l’école en les engraissant. Il m’est plus difficile de payer l’école en argent. Avec les cochons, je suis obligé de les nourrir trois fois par jour; autrement ils font du boucan. Avec l’école, j’oublie parfois de payer les frais de scolarité et si j’ai de l’argent, je suis tentée de le dépenser pour un autre besoin. »

Programme "Parents-entreprises"

Dans un barangay éloigné dans la ville de Puerto Princesa, Palawan, certains parents paient en permettant à l’école d’utiliser deux fois par mois leur bancastouristiques. L’école identifie des touristes locaux qui veulent visiter Honda Bay, nager dans les plages des îles, faire de la plongée et manger un déjeuner pique-nique. Les touristes locaux sont trop heureux de profiter de la visite parce que le prix de la visite proposé par l’école (P 200,00/personne) est de loin inférieur à celui proposé par l’hôtel et les agences de voyage (P 1 000/personne). Ces visites sont proposée aux touristes nationaux des autres îles et aux touristes étrangers, ce qui fait qu’un grand nombre de personnes de la population locale ne peut pas visiter ces îles, le prix étant prohibitif.

Le CPF accepte aussi le paiement en nature. Cela peut être sous forme de poissons à Palawan, de mangues ou de riz à Nueva Ecija ou des décors de Noël brodés en croix à Montalban/San Mateo. Ces produits sont vendus par l’école aux consommateurs.

Certains parents paient en services. À Banaba, San Mateo, quatre parents font des tours de garde de l’école. Cinquante jours de garde paient les frais de scolarité de l’année. Mobiliser les parents pour la fonction de garde est non seulement une façon de leur faire payer les frais de scolarité. Les parents manifestent une préoccupation et un dévouement sincères qui sont précieux pour la sécurité de l’école.

D’autres parents participent au programme de la cantine de l’école. Ils font la cuisine, les courses, les livraisons d’alimentation ou prennent des fonctions au sein de l’équipe de cuisine. Ils ont suivi une formation dans la gestion et les services alimentaires pour se qualifier pour ce travail, ce qui leur permet d’avoir aussi un certificat.

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Changer les habitudes alimentaires

Le travail d’identification de travaux que peuvent faire les parents vient juste de commencer. Chaque fois que nous entendons parler d’entreprises qui ont besoin de soudeurs, de charpentiers, de poseurs de briques, d’hôtels qui ont besoin de techniciens d’entretien, ou de restaurants qui ont besoin de serveurs, nous sautons sur l’occasion. Nous gardons ouverts nos yeux et nos oreilles pour apprendre des possibilités de travail. Nous organisons aussi un salon du travail à l’école pour que les parents puissent trouver ce qui leur convient.

D’autres peuvent soutenir que la création d’emploi et le développement d’entreprise ne font pas partie du domaine des préoccupations scolaires. Je voudrais répéter que si nous ne diminuons pas l’importance de la responsabilité de l’école qui est celle de livrer de l’enseignement aux élèves, nous sommes d’avis que cela fait partie de notre responsabilité de voir à ce que les personnes économiquement défavorisées aient une chance équitable d’intégrer l’école que nous avons créée très précisément à leur intention. À quoi cela servirait-il de cibler les personnes économiquement défavorisées si elles ne pouvaient pas se permettre de mettre leurs enfants dans notre école ?

Un enseignement de qualité

J’ai parlé de notre école et de nos parents en tant que ressources. Maintenant nous parlerons des jeunes en tant que ressources ainsi que consommateurs des services de l’école.

Bien que le Center for Positive Futures s’adresse aux personnes économiquement défavorisées, nous espérons leur donner le meilleur enseignement possible avec les ressources qui nous sont disponibles. Cela, parce que nous croyons que tous les enfants méritent la meilleure éducation. C’est une partie intégrante des responsabilités que nous assumons en tant qu’éducateurs et praticiens du développement social. Dans cet esprit, il n’y aura que 30 élèves par classe. Cela, afin que les professeurs puissent se concentrer de manière efficace sur les besoins des élèves de la classe. Dans les classes moins nombreuses, les élèves peuvent mieux absorber la présentation et les discussions. Avec moins d’élèves à gérer par classe, les professeurs peuvent innover dans les stratégies d’éducation afin de solliciter la créativité et l’imagination des élèves. D’un autre côté, les élèves tirent avantage du fait d’être traités comme des individus avec des compétences et des talents spéciaux.

Nous adhérons à la notion d’intelligences multiples telle que proposée par le Dr Howard Gardner. Les huit différentes intelligences « représentent une gamme plus étendue de potentiel humain chez les enfants et les adultes. Ces intelligences sont :

- l’intelligence linguistique (‘doué avec les mots’) - l’intelligence logique et mathématique (‘doué avec les chiffres et le raisonnement’) - l’intelligence spatiale (‘doué avec les images’) - l’intelligence kinesthésique et corporelle (‘doué avec le corps’) - l’intelligence musicale (‘doué avec la musique’) - l’intelligence interpersonnelle (‘doué avec les gens’) - l’intelligence intrapersonnelle (‘doué avec soi-même’) - intelligence naturaliste (‘doué avec la nature’) » (Armstrong, 1998)

Au CPF, nous essayons d’identifier les différentes intelligences des étudiants et de les développer. Nous proposons des espaces et des lieux où l’on peut développer les dons sportifs, musicaux, artistiques et créatifs à l’intérieur ou à l’extérieur de la classe. Les élèves dont les intelligences sont reconnues et qui sont respectés en tant qu’individus développent une plus grande confiance en eux-mêmes et leur estime de soi. Cela facilite donc leur apprentissage en général.

Il faut traiter les élèves comme des partenaires dans le processus d’apprentissage. La responsabilité de l’apprentissage revient non seulement au professeur mais également à l’élève. « Le professeur est là seulement pour apprendre les principes des compétences de base. Après, l’élève doit faire usage d’autres sources d’apprentissage, à savoir, les observations, les réflexions sur ces observations, l’expérimentation avec des phénomènes grâce à tous les matériels et les expériences disponibles. Une autorité de professeur imposée n’entraîne que deux choses – l’obéissance ou la désobéissance – et ni l’une ni l’autre ne peut résoudre les problèmes de demain. » (Ventenilla-Hamada, 1987)

Un partenariat écoles-familles

L’école est un parmi d’autres partenaires dans l’éducation de l’enfant parce que l’éducation est la responsabilité de plusieurs institutions sociales. Bien sûr, l’école est un centre d’apprentissage. Mais la famille et d’autres institutions sociales doivent également assumer leurs responsabilités dans l’instruction des jeunes.

Le CPF adhère à un partenariat fort entre l’école et la famille dans le but d’encourager une éducation holistique des élèves. On développe une relation saine entre la famille et l’école afin que les parents et les professeurs puissent être partenaires dans l’éducation. Dans un cadre familial où la survie quotidienne peut être une préoccupation courante, nous encourageons les familles à soutenir l’éducation de l’enfant en prenant du temps pour lire avec lui et suivre le développement de son apprentissage. Nous luttons pour les ouvrir sur le concept des intelligences multiples parce que beaucoup de parents ne regardent que « les résultats scolaires » de leurs enfants et oublient leurs autres réussites.

On demande aux professeurs, aussi jeunes qu’ils soient, d’être sensibles à l’environnement familial. Ils apprennent à communiquer avec les parents au-delà la relation professeur-parent traditionnelle limitée aux « résultats scolaires ». Ils approfondissent leur connaissance des conditions familiales, de comment l’enfant a été, et est toujours élevé, de comment les parents ou les gardiens soutiennent l’élève financièrement et affectivement. Nos professeurs se transforment pour devenir en plus des travailleurs sociaux.

Presque un cinquième de nos élèves venant de familles « OFW » [4], avec l’absence d’un parent ou plus, offrir un soutien socio-émotif à ces enfants est un des défis majeurs. Le soutien socio-émotif est aussi une nécessité dans la mission de l’éducation d’aujourd’hui, pour contrecarrer les effets négatifs du commercialisme grossier, tel que celui qui idéalise le fait de boire et de fumer, les téléphones portables, la malbouffe, les jeux vidéo violents en ligne et autres.

Bien que nous soulevions les questions et préoccupations liées aux problèmes posés par les parents absents et le commercialisme grossier, nous ne prétendons pas connaître toutes les réponses et nous ne faisons pas assez pour le moment. Il reste beaucoup de travail à faire pour répondre à ces questions et préoccupations. Soulever les questions n’est que la première étape dans la recherche des réponses et des possibilités infinies.

Formation aux compétences professionnelles et techniques

Reconnaissant que les élèves que nous cherchons à servir ont à peine les moyens d’envoyer leurs enfants à l’école, nous développons depuis un moment un programme scolaire professionnel et technique pour leur transmettre des compétences techniques, une éthique du travail et le savoir-être. Bien que notre pratique soit loin d’être parfaite, nous avons commencé des formations professionnelles et techniques dans les champs des soins de santé dans la famille et dans la communauté, de la technologie de l’information, de la technologie alimentaire, et du développement d’entreprise.

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Un enseignement professionnel et technique

Nous espérons établir un partenariat avec des écoles professionnelles et techniques post-secondaires avec des engagements pour placer leurs diplômés dans des emplois après la remise des diplômes, pour le bénéfice de nos diplômés. Nous espérons aussi établir des partenariats avec des entreprises dans l’idée de placer nos élèves comme stagiaires ou ouvriers à mi-temps après la remise des diplômes. Nous espérons aider à développer des entreprises de communauté telles que des services de soins à domicile et à la communauté, qui seront à terme dévolus à des entrepreneurs. Nous avons encore beaucoup de travail à faire à ce sujet, mais la vision est là. Nous savons que pour réussir en tant qu’institution pédagogique, nous devons aussi nous intéresser au développement des carrières productives de nos diplômés et à leur réussite en tant que membres responsables de leurs familles et citoyens responsables de la communauté.

Mise en réseau avec la communauté

Une école n’est pas une structure isolée. Elle fait partie de la vie de la communauté. La communauté doit « approuver » l’école, de même que l’école doit « approuver » la communauté. La communauté doit exiger de l’école qu’elle soit sensible aux besoins de la communauté, de même que l’école doit permettre à la communauté d’influer positivement sur ses programmes scolaires. Il doit y avoir intégration et interactivité.

À Banaba, San Mateo, l’école a adopté une section « sœur » dans l’école élémentaire publique. Chaque année, un programme est mis en place pour relier les deux ensembles d’élèves. Ces programmes ont inclus le partage des technologies de la vermiculture, l’apprentissage des arts et des artisanats, l’organisation d’une pépinière et la mise en scène de pièces de théâtre scolaires sur la protection de l’environnement. Elle a aussi établi des liens avec le barangay, ou conseil de gouvernement local, pour fournir du personnel de sécurité qui fait traverser aux élèves la rue principale.

Une école qui fait la promotion du changement social L’école a également des liens solides avec une ONG de la communauté appelée Buklod Tao Foundation, qui est engagée sur la protection de l’environnement et la gestion des catastrophes. C’est cette ONG qui oriente l’école dans son programme « gestion objectif zéro déchets » qui n’en est qu’à son étape initiale de mise en oeuvre. L’ONG permet à l’école d’utiliser et de développer sa pépinière de communauté. Elle a aussi orienté l’école pour son programme de plantation d’arbres. Ces deux entités ont organisé en commun le « jour des enfants filles » en 2004, dont est issue la mise en place d’une organisation de jeunes appelée le Buklod ng Kabataang Kababaihan sa Banaba.

Avec la Community of Learners’ Foundation (une école basée à Quezon), la Buklod Tao Foundation et l’école ont organisé un séjour « un jour pour la paix » pour les enfants en décembre 2005.

À Puerto Princesa, Palawan, la chorale scolaire chante une fois par semaine à l’église locale. Le quatuor de flûtes de l’école est invité de temps en temps par le ministère de l’éducation pour se produire dans les événements de la ville. L’école participe toujours aux programmes d’activités mensuelles du barangay. Lors du grand jour de plantation d’arbres de la ville en juin dernier, les élèves et les professeurs étaient là pour planter un arbre pou « sauver la terre ».

Il y a des possibilités infinies pour se mettre en réseau avec la communauté. Hiatt-Michael dit, « les écoles sont un moyeu pour les services aux enfants, aux jeunes et aux familles ». L’école joue naturellement le rôle de centre pour ces partenariats parce que les enfants sont obligés d’être là pour le développement scolaire. Le personnel de l’école vivra beaucoup de défis passionnants et enrichissants tout au long du processus mis en œuvre pour relier l’école et la communauté. La transformation d’une école de la communauté, à l’instar d’autres réformes, requiert dévouement et persévérance. Par moments, on se sentira dépassé… Cependant, la pulsation vibrante de la vie d’une école de la communauté, une école dont le sens et l’objectif vont au-delà de l’apprentissage strictement scolaire, vers le bien-être de l’enfant et de la famille, fortifie les administrateurs, les professeurs et le personnel. La fin vaut bien de triompher des obstacles de la bureaucratie, de la politique et du financement ». (Hiatt-Michael, 2003)

Le diagramme qui suit montre les diverses possibilités de mise en réseau : |ÉCOLES =>| |Entreprise et industrie|Services de santé|Sécurité| Services Sociaux |Institutions pédagogiques |Institutions religieuses|Culture et musées|Services juridiques|

Hiatt-Michael, 2003

L’enseignement est une responsabilité de développement social

« Les connaissances et les savoir-faire ne prennent tout leur sens que par leur partage et leur usage au service de la solidarité, la justice et la culture de la paix. » - un des principes directeurs de la Charte des responsabilités humaines

Livrer de l’éducation est une grande responsabilité vis-à-vis des enfants, leurs parents, la communauté et la société en général. C’est une tâche que nous, au Center for Positive Futures, prenons au sérieux car il en va des vies actuelles et futures des élèves et de leurs familles.

Mais ce n’est pas la seule responsabilité que nous voulons assumer en tant qu’institution. Au-delà de fournir de l’éducation, nous nous considérons comme des travailleurs du développement social. Nous voyons l’enseignement comme un point d’entrée pour des interventions dans le développement de la communauté, travaillant la main dans la main avec d’autres institutions de la communauté comme les ONG, les barangays (conseils de gouvernement locaux), l’église, le système de l’école publique et d’autres organisations.

Nous savons que l’éducation est un moyen puissant qui peut affecter la santé, les moyens d’existence, la sécurité et la culture des élèves, de leurs parents et de la communauté qui nous entoure. Il n’y a qu’une seule voie pour les institutions scolaires, qui est celle de s’impliquer dans le contexte général et de prendre des responsabilités au-delà du développement strictement scolaire.

Les responsabilités peuvent intimider mais les possibilités sont infinies.

Bibliographie

- Alliance pour un monde responsable, pluriel et solidaire, Charte des responsabilité humaines

- Armstrong, Thomas (1998). Multiple Intelligences, www.thomasarmstrong.com/multiple_intelligence.htm

- Hiatt-Micheal, Diana B. (2003). Promising Practices to Connect Schools with the Community, États-Unis : Information Age Publishing, Inc.

- Ventilla-Hamada, Margarita (1987), School Myth Takes, Quezon City: New Day Publishers.

[1] P 52.00 = $1.00

[2] Une école allant de la maternelle à la terminale localisée à E. Rodriguez, Quezon, qui célèbre aujourd’hui sa 75e année en tant qu’institution scolaire ; dirigée par les soeurs du SFIC, cette école a aidé le CPF depuis ses débuts

[3] la Jose Abad Santos Memorial School localisée à E. Delos Avenue, Quezon

[4] Overseas Filipino Worker, qui désigne les travailleurs philipins émigrés

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Private and quality education should be affordable to those who have less


These parents do not have the luxury of sending their kids to private school


Community school with multiple intelligence strategy


Many have not dreamed of sending their children to a private school


Vocational Technical Courses


School with advocacy for social change...


Changing the nutritional patterns


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