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Publicado em 16 de junho de 2006
Traduções disponíveis em: English . Español .

Une Charte plurilingue et multiculturelle : comment la traduire ?

Temas fortes ligados: Intercultural, diálogo e plurilinguismo .
Temas largos ligados: Cross-cultural . Languages .

Comment procéder ? Comment publier ? Un Glossaire interculturel.

Les personnes qui s’engagent à traduire la Charte des Responsabilités Humaines en leur langue maternelle, relèvent un défi inhabituel. C’est qu’elles sont censées de ne pas traduire le texte aussi littéralement que possible mais plutôt de communiquer son contenu et sa signification d’une manière appropriée à leur propre contexte culturel. Il s’agit donc de créer un texte dont le langage résonne dans les coeurs et les esprits des gens concernés.

L’approche culturelle de la création d’une Charte multilingue a une histoire. La voici en vol d’oiseau.

L’historique

La période d’élaboration d’une proposition de Charte précédant l’Assemblée mondiale de Citoyens, organisée par l’Alliance à Lille (décembre 2001) était caractérisée par des allers-retours de l’unité à travers la diversité vers l’unité. La diversité se déclinait aussi bien en zones géographiques qu’en milieux professionnels, sociaux et culturels.

Le travail sur la diversité culturelle et linguistique a été réalisé en particulier par un groupe de traducteurs du texte de démarrage de l’Alliance, intitulé la Plate-forme, et quelques personnes ressources qui étaient invités à se rencontrer en octobre 1998 sur l’île de Naxos en Grèce. L’objectif était d’échanger les difficultés d’interprétation culturelle que ce texte avait suscitées lors de la traduction dans une vingtaine de langues dont la majorité non-occidentales. Au travers d’un travail approfondi sur les sous-entendus que véhiculent les mots, les participants ont mis à jour les présupposés culturels présents non seulement dans la Plate-forme, mais également dans nombre d’autres textes dits internationaux ou même ’universels’.

Les difficultés rencontrées se sont avérées être non seulement des problèmes de traduction, mais -plus fondamentalement- des différences de visions sur les relations entre les êtres humains, entre l’être humain et la société, la nature et le cosmos.

En conséquence, la question s’est posée dans quelle mesure un texte fondateur d’un mouvement international est-il à même de mobiliser des personnes de contextes culturels et historiques différents si un tel texte est conçu à partir d’une ou deux des langues internationales dominantes, en l’occurrence des langues occidentales ? 1

La recommandation principale issue de cette démarche était que le temps est venu d’aller au-delà des façons classiques d’écrire des textes pour une utilisation internationale dans un langage monoculturel pour ensuite les traduire dans ce même esprit culturel.

Il y avait un souhait clair d’ouvrir ce genre de textes à d’autres visions du monde, incluant différentes expressions de sagesse spirituelle et de pratiques. Plutôt que de traduire un texte unique en d’autres langues, il faudrait transmettre les idées principales convenues en une série de textes rédigés dans des langues locales et conçus en consultation avec des groupes locaux. Ces versions ’contextualisées’ utilisant des langages culturellement adaptés seraient plus mobilisateurs qu’un texte ’unique’ traduit littéralement.

Depuis l’Assemblée mondiale de Citoyens en décembre 2000 une quarantaine de personnes ont exprimé leur disponibilité de traduire la Charte. Ce nombre couvre 26 langues dont 21 non-occidentales.

Mode d’emploi

Comment procéder ?

Comment faire pour créer une traduction adaptée à votre contexte linguistique et culturel ? Il faut distinguer entre traduction et vérification :
- traduction : les personnes qui font la traduction (au moins deux personnes qui y travaillent ensemble)
- vérification : les personnes auxquelles le texte est soumis pour vérifier s’il est culturellement pertinent (au moins dix personnes).

Traduction

1. commencer par lire attentivement, peut-être même deux ou trois fois, le texte entier de la Charte (la présentation et la Charte elle-même, en tout : 13 pages) dans la langue à partir de laquelle elle sera traduite;
2. vérifier s’il y a des problèmes de compréhension du texte ou de certains passages;
3. contacter éventuellement Edith Sizoo (*) pour clarification;
4. faire une première version dans votre langue dans un langage et un style appropriés à votre contexte culturel. Ne pas hésiter à y introduire des expressions, des proverbes, des références culturelles chers aux gens qui parlent la langue dans laquelle vous écrivez la traduction.

Vérification

5. IMPORTANT : faire lire la première version dans votre langue à des personnes (au moins dix) qui ne savent rien du tout de la Charte. Leur demander si votre texte est compréhensible et attrayant pour eux.
6. Discuter avec eux de l’idée d’une Charte des responsabilités humaines et vérifier si votre texte leur semble pertinent. (NB : Prière de faire part de cette discussion à Edith en vue du glossaire interculturel : voir ci-dessous)
7. Adapter le langage utilisé dans votre texte selon les commentaires et suggestions. Une deuxième version en résultera.
8. De nouveau : soumettre votre deuxième version aux mêmes personnes et à d’autres.
9. Finaliser votre texte.
10. Envoyer votre traduction à Edith (par e-mail si votre texte est écrit en caractères occidentaux et sur papier par la poste s’il est écrit en caractères non-occidentales).

Comment publier ?

1. Trouvez une personne pour faire une mise en forme attrayante pour les gens dans votre ère culturel ainsi qu’un imprimeur. Demandez une offerte des coûts.
2. Pour payer les frais de l’impression, il y a deux possibilités : ou bien vous trouvez vous-même une source de financement ou bien vous soumettez une proposition (offerte attachée) à l’Alliance par l’intermédiaire d’Edith.

Glossaire interculturel

Une des recommandations de l’Assemblée mondiale des Citoyens de Lille était d’ajouter à la publication multilingue et multiculturelle de la Charte un glossaire interculturel. Ce glossaire comprendra des spécifications quant aux interprétations culturelles de quelques notions clés utilisées dans la charte, à commencer par celle de ’responsabilité’ elle-même.

Quoi que le groupe de personnes à consulter soit plus large que les traducteurs de la Charte, ceux-ci seront les personnes ressources par excellence !

Créer tous ensemble une charte multilingue et multiculturelle... voilà un beau défi !

ANNEXE

Le processus de diffusion de la Charte des responsabilités humaines

1. déclinaison des principes de la Charte en Codes de Conduite professionnels (2003/2004)
Le texte en forme plurilingue et multiculturelle ne constitue que le fond commun de la Charte des Responsabilités humaines. Le test de sa valeur et de son applicabilité réside dans la déclinaison en codes de conduites par et pour des milieux professionnels (scientifiques, chefs d’entreprises, syndicalistes, éducateurs, éditeurs, financiers, femmes et hommes politiques, etc.)

2. moyens de diffusion (2003/2004)
. Créer un comité de pilotage (consistant d’au moins une personne par continent) pour guider la promotion de la Charte
. Nommer un ou plusieurs promoteurs (f/m) de la Charte par pays dans tous les pays où l’Alliance est présente. Ceux-ci peuvent former un group de promotion national.
. Entamer une campagne auprès des Alliés adhérents de la Charte. Leur demander de la diffuser parmi leurs collègues et amis. (boule de neige)
. Envoyer la Charte à des célébrités de la vie internationale (prix Nobel, grands noms scientifiques et politiques, leaders sociaux, etc.) et demander leur soutien moral.
. Médias : une campagne intensive menée par les promoteurs de la Charte auprès des médias aussi bien ceux du "main stream" que la presse alternative.
. Promouvoir la Charte dans des conférences et des rencontres à l’échelle locale, nationale, régionale et internationale. Analyser, synthétiser et publier les résultats pour stimuler le débat au sein de et à l’extérieur de l’Alliance.
. Faire alliance avec d’autres initiateurs de chartes : les mettre en relation pour qu’ils se renforcent mutuellement tout en respectant leur diversité, leurs spécificités et leurs publics cibles. Organiser une rencontre de représentants des différentes initiatives (2004).


Les résultats de la rencontre de Naxos on été publiés dans le livre "CE QUE LES MOTS NE DISENT PAS" (E. Sizoo, 1999, Paris : Editions Charles Léopold Mayer).

Coordonnées:
e-mail : edith.sizoo 9Ro wanadoo.fr
adresse :
"Les Mousseaux"
71220 La Guiche FRANCE
tél./fax : 00 33 385 24 68 72

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