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Publicado em 14 de setembro de 2006
Traduções disponíveis em: English (original) . Español .

Ateliers sur la religion, le dialogue et l’engagement – Bangalore, juillet 2006

por Sudha REDDY

Temas largos ligados: Religion and spirituality .

Du débat à la diffusion à travers l’édition et le développement de réseaux de contacts

Plusieurs ateliers ont été organisés à la fin du mois de juillet de l’année 2006 à Fireflies (Bangalore, Inde) sur les thèmes « Dialogue et résolution de conflits interreligieux » et « L’hindouisme engagé dans le social ». La Charte a été distribuée à tous les participants des ateliers. Y ont assisté plus de 40 participants, parmi lesquels des intellectuels, des leaders religieux et activistes provenant de toute l’Inde, du Sri Lanka, des États-Unis et d’autres pays. Ces ateliers ont été le lieu de vifs débats sur la responsabilité des laïques et des religieux dans l’instauration de la paix et de l’harmonie entre les différentes communautés religieuses de l’Asie du sud. Le professeur et philosophe Ramachandra Gandhi a mis l’accent sur la notion de responsabilité, qui était si chère à son grand-père Mahatma Gandhi dont les actions étaient basées sur sa foi en l’action responsable et la réciprocité.

Il s’agissait peut-être de la toute première fois en Inde que se déroulait un dialogue entre les intellectuels et les leaders religieux hindous sur le thème de l’Hindouisme Compatissant et de la responsabilité de chacun pour une coexistence pacifique.

Le célèbre professeur Nalin Swaris, érudit bouddhiste sri lankais, a également participé aux ateliers. Il fait montre d’une énorme appréciation de la Charte. D’ailleurs, pour la deuxième édition de son livre « Buddhism, Human Rights and Social Renewal » (Bouddhisme, droits de l’Homme et renouveau social) il a changé le titre à « Buddha Dhamma, Human Rights and Responsibilities and social Renewal » (Bouddha Dhamma, droits et responsabilités de l’Homme et renouveau social) et remercie la Charte dans l’avant-propos de son livre.

En voici un extrait :

Droits et responsabilités

Lors d’une récente visite à l’ashram Fireflies, engagé sur le social et située près de Bangalore en Inde, j’ai eu une discussion très enrichissante sur l’aspect oublié, la responsabilité humaine. Ce dernier trouve son expression dans la Charte des responsabilités humaines proposée par l’Assemblée mondiale des citoyens qui s’est tenue à Lille en 2002. Cette discussion m’a permis de mieux comprendre la dimension sociale de l’enseignement de Bouddha, dont l’un des aspects intrinsèques est le respect et la responsabilité envers l’environnement et toutes les formes de vie. Cela dépasse les revendications d’un régime de droits.
Bouddha a insisté sur le fait que la régénération morale est un préalable indispensable au renouveau social. Il voyait les relations sociales compatissantes comme un système de réciprocités équilibrées et de responsabilités mutuelles, comme le montrent ses enseignements sur la politique et sur une réglementation vertueuse des relations économiques (chapitres 7 à 9). J’ai donc estimé qu’il était important d’étoffer le discours sur les droits de l’Homme en insistant également sur la les responsabilités humaines. Les forces actuelles du marché mondial, parce qu’elles sont dépourvues de toute réflexion morale, sont basées sur la réciprocité négative ou les relations d’échange inéquitables, où l’on prend plus que ce que l’on donne. Les forces du marché mondial sont en outre totalement irrespectueuses envers l’environnement et les ressources naturelles, pillées et exploitées à volonté et sans aucune mesure.
L’objectif de mon étude n’est pas de fournir une analyse comparative de l’enseignement de Bouddha et des lois codifiées formelles telles que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Mon approche était davantage philosophique que juridique ; je vise en effet à analyser les hypothèses philosophiques qui sous-tendent le discours occidental sur les droits de l’Homme. Quelle est la généalogie du discours occidental sur les droits de l’Homme ? Sur quelle base considère-t-on certains droits comme « fondamentaux » ? Quel est le fondement supposé et implicite des droits vus comme « universels » ? Après avoir explicité les prémices qui sous-tendent la philosophie occidentale du droit, je les ai comparées aux principes de base de l’enseignement de Bouddha. Étant donné que le discours sur les droits de l’Homme trouve son origine en Occident, j’ai jugé nécessaire de commencer par expliciter pour les lecteurs non chrétiens et non occidentaux les racines historiques et la généalogie du discours occidental « séculaire » dans la philosophie grecque et dans la théologie chrétienne…

Développement de réseaux de contacts au niveau régional et diffusion de la Charte au Sri Lanka

Autre avancée : la Charte est arrivée jusqu’au Sri Lanka grâce au Professeur Nalin Swaris. Après avoir participé aux ateliers organisés dans l’Inde du Sud, il a distribué plusieurs exemplaires de la Charte en anglais et en langue tamoule à ses collègues qui travaillent dans les domaines des droits de l’Homme et du développement, mais également pour ceux qui œuvrent au sein de l’ONG sri lankaise Sarvodaya. Tous ont semblé très intéressés par la Charte et ont affirmé qu’il était temps de débattre la question des responsabilités dans le contexte actuel du Sri Lanka. Nous l’avons encouragé à faire traduire la Charte.

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