Início Atividades Atividades regionais Asia Philippines Ethics and Responsibility Ethics in the Teaching Profession L’éthique et les responsabilités dans la profession de l’enseignement por Pinky CASTELO CUPINO | ||
L’enseignement est une profession noble. Il s’inscrit dans le domaine des services. Il peut avoir un impact majeur dans la formation de la prochaine génération. C’est pour cela que les institutions sociales telles que le gouvernement, l’église, la famille et la société civile doivent y accorder une valeur particulière. Alors qu’une grande majorité de professeurs portent, la tête haute, cette noble tradition et même innove et enseigne au-delà de la salle de classe, la profession de l’enseignement n’est pas à l’abri de la corruption. Nous avons entendu parler de professeurs qui ont cherché des faveurs matérielles ou sexuelles des étudiants ou des parents en échange d’une meilleure notation scolaire. D’autres professeurs ont perdu leur ferveur pour la transmission des connaissances et ne font plus qu’accomplir les gestes de l’enseignement, histoire de répondre à une obligation. C’est dans l’esprit de tenir à ce qui est noble chez les professeurs et de développer ce potentiel que le Center for Positive Futures a livré son stage de formation de professeurs entre le 5 et le 9 juin 2006 à San Mateo, Rizal. Les stagiaires présents étaient 40 professeurs venant de 5 écoles. Un des sujets discutés était la vision et la mission du Center for Positive Futures, une école secondaire pour les économiquement défavorisés. La discussion a tourné autour de l’éthique et les responsabilités des professeurs. On a visionné une vidéo de 20 minutes intitulée « Alay sa Mundo » (en français, « Offrande à la Terre »). La vidéo présente l’histoire du peuple Philippin comme nation colonisée, les valeurs familiales fortes et positives encore enracinées chez ses citoyens, l’école comme institution qui soutient les valeurs sociales, l’interaction nécessaire entre l’école et la communauté dans la promotion des responsabilités sociales et le besoin urgent de répondre aux questions sociales à la lumière de la destruction de l’environnement et d’autres énormes problèmes sociaux imputables à l’homme. La vidéo présente également le Charte des responsabilités humaines comme un des trois piliers de la société, et préconise le besoin de soutenir ces responsabilités. Après la présentation de la vidéo, les professeurs se sont divisés en cinq groupes de travail pour discuter de ce qu’il considéraient eux-mêmes comme leur vision et mission en tant que professeurs. Le résultat des groupes de travail a montré que les professeurs qui étaient surtout nouveaux ou ayant juste une ou deux années d’expérience dans l’enseignement, et très jeunes, pouvaient voir au-delà de leurs tâches immédiates à l’intérieur d’une classe, et envisager leur profession dans un contexte de préoccupations sociales. Un groupe a déclaré que sa vision était de pouvoir promouvoir le développement durable, développer une conscience sociale et un esprit de piété chez les élèves, qui deviendront des citoyens responsables de la société. Les membres ont dit qu’ils voulaient promouvoir une conscience environnementale, qu’ils voulaient que leurs élèves fussent impliqués au service de la communauté, développer un esprit de coopération réciproque, proposer une formation holistique, soutenir les droits de l’Homme, former des dirigeants de la communauté parmi les élèves et donner des occasions au moins fortunés de recevoir un enseignement de qualité grâce à une éducation sur les moyens d’existence. Ils ont dit aussi adhérer à une méthode d’enseignement centrée sur les élèves. Un autre groupe envisageait une formation holistique des élèves – scolaire, morale, physique et spirituelle – afin de pouvoir jouer un rôle dans la société et être des individus responsables, rendant grâce à Dieu. Ils voulaient que les élèves moins fortunés eussent de l’espoir et des occasions de mobilité sociale. Ils voulaient changer les élèves de manière positive, ce qui signifiait que les professeurs aussi devaient changer pour le meilleur. Ils chercheraient à respecter, identifier et développer les talents des élèves par la reconnaissance des intelligences multiples chez eux. Ils aimeraient également mettre l’accent sur la formation d’un bon caractère ancré dans la morale. Le troisième groupe a envisagé la formation d’élèves pieux, responsables et justes envers eux-mêmes, la communauté et la société. Les autres concepts qu’ils ont soutenu étaient un enseignement de qualité, aucune discrimination, la responsabilité chez les élèves et une conscience environnementale. Le quatrième groupe a présenté un diagramme visuel composé de trois cercles concentriques où l’élève était à l’intérieur du cercle du milieu, le professeur, le parent et le lieu de travail à l’intérieur du cercle intermédiaire et l’enseignement à l’intérieur du cercle extérieur. L’élève était décrit comme un apprenant motivé par Dieu et indépendant. Les professeurs devaient être des personnes compétentes. Les parents/familles devaient valoriser et développer pleinement les compétences, talents ou capacités de l’élève. Le dernier groupe a envisagé la formation d’élèves guidés par des valeurs spirituelles au service de l’humanité sur la base d’une excellence scolaire. Leur mission était vue comme ancrée dans les valeurs chrétiennes et comme étant de transmettre les traditions socioculturelles et un sens de la responsabilité, de former des citoyens productifs au service de la communauté, et d’approfondir le savoir-faire scolaire et les compétences technologiques des élèves. Après les présentations des groupes de travail, Chit Bobis a présenté la vision et la mission du Center for Positive Futures : Vision : Nous envisageons une communauté de citoyens socialement responsables, guidés spirituellement, autopropulsés et techniquement habiles, qui soutiennent la durabilité écologique, l’égalité des sexes et la sensibilité culturelle, et qui jouissent des avantages socioéconomiques de leur travail pour la société. Mission : Nous sommes engagés à la formation intégrée des jeunes économiquement défavorisés dans les communautés urbaines et rurales, à la promotion de leurs droits et leurs responsabilités en tant qu’individus, en tant que citoyens productifs de la communauté et en tant qu’enfants de Dieu, et à une formation qui comprend le scolaire, le technique, le spirituel, le culturel et le savoir-être. Les discussions se sont achevées avec le code déontologique des professeurs tel que discuté par Dennis Merlin. |