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Publicado el 8 de mayo de 2006
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Le défi "unité/diversité" : établir un noyau commun à la diversité des interprétations culturelles de l’idée de Responsabilité

por Edith SIZOO
Temas fuertes asociados: Intercultural, diálogo y plurilingüismo . Culturas y responsabilidad .
Temas generales asociados: Intercultural . Cultura .

L’initiative de réaliser une étude interculturelle sur la notion de responsabilité fait partie d’un processus dont l’objectif est de promouvoir l’idée d’une Charte internationale des responsabilités humaines.

Pourquoi une étude interculturelle ? Il est vrai qu’il existe quelques études sur la notion de "responsabilité", au moins dans le monde occidental. Mais chacune de celles-ci ne réfère qu’à une seule région culturelle/linguistique spécifique.
Voici trois raisons qui s’imposent pour présenter des regards culturels croisés sur cette notion qui est en train de devenir une notion-clé dans le contexte international "mondialisé", notamment par rapport au débat ré-actualisé sur la gouvernance :

1. L’utilisation désinvolte des concepts

A une époque où la communication internationale - interculturelle de par sa nature même - est en pleine croissance, on a tendance à utiliser des concepts censés être compris de la même manière par des communautés ancrées dans des histoires et des contextes culturels différents à travers le monde. Les notions de démocratie, (bonne) gouvernance, transparence, solidarité, développement, Droits humains, terrorisme, etc. sont utilisées de manière désinvolte, comme si elles étaient culturellement comprises et pratiquées de la même façon partout. Cela entraîne de nombreux malentendus et conflits

On peut penser que l’idée de responsabilité évoque partout quelque chose, ne serait-ce que parce que chaque nouveau-né fait appel au sens de responsabilité de ses parents. Cependant, il s’avère que le mot responsabilité n’existe pas dans toutes les langues du monde. C’est pourquoi, une première question s’impose : quels concepts équivalent au concept de responsabilité dans les cultures où le mot en tant que tel n’existe pas et qu’est-ce que tous ces différents concepts impliquent par rapport à la compréhension de ce que l’on appelle - ailleurs - « responsabilité » ?
Une deuxième question qui se pose avec autant de pertinence est celle de savoir si rien que l’existence du mot dans diverses langues conduit nécessairement à un consensus universel sur ce que cette idée couvre et comment elle devrait être mise en pratique.

Si l’être humain est censé être responsable, alors : pour quoi ? Et envers qui ? Et sur quoi est basé la légitimité de la pratique de la responsabilité ? Jusqu’à quel point la responsabilité dépend-elle du libre choix de l’individu ? Jusqu’à quel point la responsabilité est-elle assignée (par la communauté ? par Dieu ?).
Les réponses à ces questions révèleront de quelles manières les personnes sont censées exécuter leurs responsabilités et en rendre compte.

2. La nécessité de rendre explicites les différences culturelles entre les significations

Etudier le développement historique des mots et les concepts qu’ils contiennent ne suffit pas à comprendre leur signification moderne. Les notions conceptuelles (telles que mentionnées en 1.) acquièrent leur sens véritable lorsqu’elles sont mises en relation avec d’autres mots issus de la même langue (relations morphologiques), et aussi à travers les manières dont leur contenu est constamment développé dans l’interaction sociale entre les personnes.

3. La nécessité d’établir un noyau commun à la diversité des interprétations et des pratiques culturelles

Si l’idée d’une Charte des responsabilités humaines est prise au sérieux en tant que « base d’un nouveau contrat social », en tant qu’instrument servant à clarifier non seulement le besoin d’assumer les responsabilités, mais surtout la façon dont on est censé rendre compte de la pratique de la responsabilité, alors il importe de savoir jusqu’où va la diversité des interprétations et pratiques culturelles par rapport à cette notion.
Cependant, il est également (sinon plus) important d’identifier les éléments communs dévoilés dans ces interprétations afin de découvrir lesquels constitueraient une base éthique commune pour une Charte internationale des responsabilités humaines.

Ainsi, il n’est pas étonnant que l’une des recommandations de l’Assemblée mondiale de Citoyens à Lille (2001) était de réaliser une étude interculturelle des fondements éthiques de la notion de responsabilité et de leurs implications concernant les pratiques sociales.

La suggestion de l’Assemblée a été prise au sérieux. Un groupe de dix personnes expertes dans la langue et la culture de leur pays/région a été formé (voir Annexe). Les membres de ce groupe d’étude se sont rencontrés en Inde (mai 2005) afin d’échanger des idées sur la méthodologie de la recherche et de leurs études respectives.

Une seconde rencontre (prévue pour le printemps 2006) sera consacrée à une discussion approfondie sur la comparaison et l’analyse des résultats des dix études et les premiers projets de texte de chacun des membres du groupe.

Cette deuxième rencontre est considérée de grande importance. C’est grâce aux échanges personnels, spontanés, au cours de discussions fluides, que surgissent des perceptions autres, culturellement différentes. Ce sont précisément non seulement les regards croisés sur un texte mais des questionnements imprévus de ceux "venant d’ailleurs" qui révèlent les spécificités de son propre contexte. Il n’y a aucun doute que pour avancer dans l’écriture et pour augmenter la qualité et la profondeur des contributions à la publication, un échange oral entre les protagonistes est impératif.

Les résultats de cette recherche interculturelle seront publiés dans un livre unique car interculturel (à paraître fin 2006 ou2007). Le livre contiendra :

a. une introduction (expliquant le contexte du projet et la méthodologie, écrite par la coordinatrice)

b. dix chapitres écrits par chacun des participants sur la notion de responsabilité dans leur propre langue/culture

c. pour conclure, une analyse croisée portant sur les différences et les similitudes se dégageant des dix chapitres précédents (la coordinatrice).

Edith Sizoo (Coordinatrice)
Décembre 2005

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