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Published on 6 April 2005
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Le Liban en 2005, illustration de la responsabilité citoyenne

by Ziad MAJED

Associated General Topics: Citizenship . Social responsibility .

Ceci un rapport narratif, avec quelques photos en rapport avec les moments historiques que nous avons provoqués et dont nous avons été témoins au Liban au printemps 2005, et c’était là une illustration de ce que la responsabilité citoyenne peut signifier.

Ce rapport couvre les événements et les activités que nous avons réalisés dans la philosophie de la Charte.

Présentation

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March 14th, 2006, in the center of Beyrouth

Le Liban a vécu cette année des événements historiques qui ont changé les conditions politiques établies depuis 1991, quand la guerre s’est terminée et le régime syrien a contrôlé tout le pays.

La nouvelle dynamique politique de 2000 (après le retrait des troupes israéliennes qui avaient occupé les zones sud du pays durant 22 années - un événement qui a mis en branle la "justification officielle" de la présence militaire syrienne au Liban) a pris des rythmes différents et a culminé en septembre 2004 avec une campagne nationale contre la violation de la constitution destinée à renouveler le mandat du président Libanais prosyrien.

Le régime syrien a réagi à cette campagne en février 2005, et beaucoup croient que ce dernier a ordonné à ses alliés libanais d’assassiner PM Hariri.

Le crime violent par lequel Hariri et 19 autres personnes ont été tués a lancé une vague de colère sans précédent dans le pays, et a motivé tous les groupes d’opposition à s’unifier et à appeler au soulèvement pour l’indépendance (Intifada).

Les partis politiques et mouvements, de droite, du centre et de gauche se sont rencontrés et ont négocié la création d’une plate-forme politique avec 4 grandes priorités :
- le retrait total des troupes syriennes et de leurs services secrets du Liban,
- la démission du gouvernement libanais prosyrien,
- une enquête internationale sur l’assassinat de PM Hariri,
- la reconstruction de l’état démocratique du Liban et le démantèlement du système de sécurité libanais que les Syriens ont mis en place au Liban.

L’appel au soulèvement par ces partis et groupes a consisté en la mobilisation des citoyens de tous les bords politiques, de toutes les communautés et milieux sociaux à prendre leurs responsabilités et leur destin en main pour la première fois dans l’histoire du Liban afin de mettre en œuvre les 4 priorités (susmentionnées).
Les citoyens et mouvements politiques ont organisé quotidiennement (pendant 4 mois) à Beyrouth et dans d’autres régions des manifestations pacifiques, des sit-in, des débats et des activités culturelles pour appeler à l’indépendance du pays et au début d’un processus démocratique pour construire un état moderne.
Beyrouth a vécu en février, mars, avril et mai ce qui peut être considéré comme un printemps politique et social.

La plus grande manifestation jamais vécue a eu lieu le 14 mars, lorsque plus de 1 million de Libanais ont marché jusqu’au centre de Beyrouth, un centre détruit pendant la guerre puis reconstruit durant la dernière décennie. La manifestation a regroupé 60% de la population active du pays, un record mondial d’après la BBC, l’AFP et différentes sources fiables.
Des satellites arabes et les médias internationaux ont couvert les événements, et de nombreux intellectuels et mouvements progressistes arabes espéraient que ce qui s’est passé à Beyrouth se reproduirait dans leurs villes et pays.

Des étudiants, militants, enseignants, employés du secteur privé, intellectuels et politiciens ont travaillé ensemble et ont mené une expérience nouvelle dans le pays. Le dialogue et les méthodes pacifiques furent les seuls outils utilisés et la construction d’un laboratoire démocratique fut lancée.

Un camp de jeunes étudiants de toutes les régions et tendances politiques s’est monté dans le centre de Beyrouth et des milliers de personnes y sont restés jours et nuits. Dans ce camp, des cercles de discussion étaient régulièrement organisés, et des brochures et documents ont été distribués massivement.
Au cours de ces journées, la notion de responsabilité fut parmi les plus couramment utilisées.

En juin, après que l’alliance de l’opposition ait gagné sa bataille et accompli 3 des 4 priorités, l’alliance entre les différentes composantes a pris fin, et un nouveau moment politique fort avec de nouvelles alliances a commencé dans le pays.

Le ’communitarisme’ qui s’était affaibli pendant le soulèvement a gagné du terrain du fait des élections parlementaires et de la dure compétition entre les factions et les groupes.

En même temps, des assassinats et des explosions visant des intellectuels, des journalistes et des citoyens (que beaucoup attribuent à des actes de vengeance et de terreur du régime syrien) ont replongé le pays dans quelques uns de ses vieux souvenirs de guerre, et ont provoqué une stagnation économique.
Le gouvernement actuel a fait beaucoup d’efforts pour contrôler la situation, mais la stabilité nationale est encore fragile.

Actuellement, le Liban attend le compte-rendu de l’enquête de l’ONU sur l’assassinat de PM Hariri. Le compte-rendu ouvrira sans aucun doute une nouvelle ère dans la région, et dévoilera des tueurs et des terroristes qui ont commis au Liban des centaines d’assassinats et n’ont jamais été punis.

Activités réalisées en rapport avec la Charte

Pour profiter de ce contexte et pour diffuser la Charte et faire passer le message qu’elle contient à un très grand nombre de personnes, aucune activités n’a été basée directement sur le texte de la Charte lui-même, même s’il a été largement distribué (plus de 15000 copies).
Nous avons organisé une série de cercles de dialogue sur le concept de la responsabilité des citoyens dans le square des Martyrs à Beyrouth, et dans des camps de jeunes dans le sud et le nord du pays (photos ci-après).

De plus, beaucoup de cercles de discussion sur la responsabilité des intellectuels arabes ont été organisés après l’assassinat du journaliste et historien Samir Kassir et du dirigeant politique Georges Hawi ; les notions de solidarité, d’engagement, d’honnêteté et de volonté étaient au coeur de tous les débats.

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Dialogue circle on the medias and the journalists responsibility - Moderator: Ali Hamade

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Dialogue circle on the interreligious dialogue - Moderator : Mr Samir Abdel Malak (lawyer and political leader).

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Dialogue circle on the national reconciliation and the reconstruction of the State - Moderator: Ziad Majed

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March 14th in downtown Beirut


Dialogue circle on inter-religious dialogue - Moderator Mr. Samir Abdel Malak (lawyer and political leader).


Dialogue circle on national reconciliation and state reconstruction - Moderator: Ziad Majed


Dialogue circle on media and the responsibility of journalists - Moderator: Ali Hamade


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