La Charte des responsabilités des jeunes chiliens sur l’environnement
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Culture of responsibility .
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La Charte des responsabilités des enfants du Chili face à l’environnement et le changement climatique a été finalisée, rédigée à partir des registres de la Conférence Nationale d’Enfants du Chili «Prenons Soin du Chili» tenue à Santiago du Chili le 16 décembre (Confint International Brasilia 2010).
Pour un rapport détaillé sur tout le processus CONFINT Chili vers le CONFINT international Brasilia 2010, voir notre blog. Ricardo Jiménez, Comité national d’organisation - CON La CharteCHARTE DES RESPONSABILITÉS DES ENFANTS DU CHILI
Nous, enfants du Chili, ayant entre douze et quinze ans, représentants des diverses régions du pays qui avons tenu la Conférence des enfants du Chili, « Responsabilités face au changement climatique », qui à l’école vivons notre responsabilité à l’environnement. Ayant débattu de l’environnement et du changement climatique dans nos écoles dans tout le pays et ayant élu une responsabilité et une action, et un représentant. Avec les adultes qui nous accompagnent : professeurs ; amis de la Commission Nationale sur l’Environnement - CONAMA du Gouvernement du Chili ; et amis de la société civile. Nous sommes à Santiago du Chili, la capitale de notre pays, pour échanger et débattre, sous le slogan « Prenons soin du Chili », et faire parvenir à tous les enfants et les adultes du Chili et du monde nos sentiments, idées et mots. NOTRE PREMIÈRE RESPONSABILITÉ EST DE NOUS RENDRE RESPONSABLES ET FAIRE AUSSI QUE LES ADULTES SE RENDENT RESPONSABLES De l’interaction avec le monde naît la responsabilité. Tout ce que nous faisons ou cessons de faire a des conséquences et des coûts. Par exemple, en réduisant la consommation de sacs en plastique, nous réduisons la production des sacs en plastique, que l’on fait avec du pétrole, ce qui réduit la dépendance sur le pétrole, et nous aidons à réduire les guerres qui sont faites pour le pétrole. Nous sommes tous responsables. Mais ceux qui ont plus de pouvoir et d’autorité pour décider des choses sont plus responsables. Oublier sa propre responsabilité c’est être irresponsable. Les adultes ont plus de pouvoir et plus de responsabilité que nous les enfants. Les adultes nous montrent une planète maltraitée, malade, avec de la fièvre. Quand nous avons un ou deux degrés de plus que la température normale, nous sentons de gros malaises, et nos familles s’inquiètent et prennent soin de nous. Et pourtant, la planète a de la fièvre et souffre de malaises et d’agressions, et il n’a pas été possible jusque là de faire que les adultes prennent soin d’elle. Malgré cela, les adultes considèrent que nous les enfants ne sommes pas responsables, même que nous ne comprenons pas les choses. C’est injuste pour nous parce qu’on nous nie la possibilité de faire quelque chose d’important. C’est injuste pour l’environnement parce qu’ils nous nient notre tour de faire des choses pour un autre monde. Nous les enfants nous savons être responsables quand le thème nous intéresse et l’occasion nous en est donnée. Parfois les adultes croient que ce n’est pas possible. Nous savons que quand on en a vraiment envie, on peut toujours réaliser ce qu’on veut. Ainsi, nous nous valorisons, nous nous sentons importants parce que nous faisons quelque chose d’important, pour le Chili et pour toute la planète. Nous sommes plus libres parce que nous avons la liberté de dire ce que nous pensons. Souvent, c’est nous qui transmettons les nouvelles idées, les nouvelles visions à nos maisons et familles, qui enseignons. Les adultes doivent apprendre à nous écouter, et de même, ils doivent apprendre à écouter l’environnement. Pour cette raison, nous assumons la responsabilité d’être responsables, et nous exigeons que les adultes soient responsables. NOUS NOUS RENDONS RESPONSABLES POUR CHANGER NOTRE MENTALITÉ POUR POUVOIR VOIR DAVANTAGE Prendre soin de l’environnement exige que nous changions de mentalité, à une autre façon de penser, de regarder et de faire les choses. Pas seulement de dire les choses. Par exemple, dans la communauté de Graneros, au centre du Chili, le slogan est « Le berceau de la tradition et la culture ». Nous, désormais nous disons : « Le berceau de la tradition et la culture de l’environnement ». Changer notre mentalité nous rend plus libres car nous voyons davantage. Avant, quand nous regardions un arbre nous ne voyions que cela, si nous regardions une abeille nous ne voyions qu’un simple insecte. Maintenant, quand nous regardons une plante nous voyons sa fonction, nous voyons tout son apport qui fait partie de la chaîne de vie dont nous faisons aussi partie. Notre responsabilité est d’apprendre à voir de plus en plus et de faire en sorte que es adultes nous écoutent afin qu’ils puissent voir davantage aussi. NOUS NOUS RENDONS RESPONSABLES DE PARLER À CEUX QUI ONT PLUS DE POUVOIR POUR QU’ILS NOUS ÉCOUTENT ET VOIENT DAVANTAGE À ceux qui gouvernent, afin que l’environnement ait des droits et soit défendu contre ceux qui l’endommagent par ignorance et ambition. Pour qu’ils nous apprennent à voir davantage dans les écoles, pour que l’on aide nos professeurs à nous apprendre à voir davantage, à tous les niveaux scolaires. Aux propriétaires des industries, pour qu’ils cherchent des façons de ne pas endommager la planète avec leurs affaires. Aux propriétaires des médias, pour qu’ils enseignent à voir davantage et non moins. Que le gaspillage et le mauvais emploi de choses ne sont pas la « croissance » ou la « richesse », mais une agression contre nous-mêmes, surtout contre nous, les enfants. NOUS NOUS RENDONS RESPONSABLES DE FAIRE COMPRENDRE Beaucoup de gens croient encore que le changement climatique n’est pas un problème, que le changement climatique va exister quoi qu’il en soit. Que la planète est infinie et qu’ils peuvent en extraire tout ce qu’ils veulent. Il est notre responsabilité de les faire voir davantage pour que nous puissions tous vivre. Nous nous rendons responsables de faire comprendre que nous les êtres humains accélérons de plus en plus le changement climatique, déchaînant de grands dangers. Que les ressources de la planète se terminent et que nous terminerons avec elles. Par exemple, une grande partie des abeilles du monde disparaît, et avec elles une grande partie de notre nourriture, parce que ce sont les abeilles qui portent le pollen des fleurs et des plantes pour les reproduire. Beaucoup de gens s’inquiètent du changement climatique uniquement parce qu’il affecte leur consommation et leur vie. Mais nous savons que nous n’avons pas le droit d’attaquer la planète, en prenant ce dont nous avons envie. Nous devons apprendre à ne pas gaspiller et à ne pas mal utiliser les choses. Lutter pour la planète est amour. L’éducation à l’environnement est amour. Amour de la planète, amour des enfants, amour de toutes les personnes. L’environnement est vivant, il sent, il a des droits, il doit être aimé. NOUS NOUS RENDONS RESPONSABLES DE CHERCHER DES ÉQUILIBRES ET DE NOUS ADAPTER Aux excès de chaleur et de froid, aux allergies qui maintenant viennent à d’autres saisons, aux changements dans les produits agricoles, et dans les traditions de travail dans les champs et les régions. Les champs de vigne changent du nord au sud. La couleur et le goût du fruit varie. On construit maintenant des serres plus tôt ou plus tard que l’on ne le faisait toujours. NOUS NOUS RENDONS RESPONSABLES D’UNE NOUVELLE CULTURE DE L’EAU La mer chilienne diminue tous les ans à cause de trop d’évaporation, son pourcentage de sel augmente et tue ou fait émigrer beaucoup de poissons comme le saurel. Dans les gorges du Macul, près de Santiago, l’eau se fait visiblement plus rare tous les ans. Dans le sud du Chili à lagune Laja, il n’y a pas eu comme d’habitude de la neige en août, mais en novembre. Plus au sud, les glaciers, qui sont les réserves d’eau, sont de plus en plus lointains, ils fondent et reculent de trente mètres par an. C’est ce qui se passe pour Balmaceda et Serrano dans la région de Magallanes, et partout dans l’Antarctique. À Punta Arenas, les températures ont doublé en huit ans et montent maintenant à trente degrés centigrade. Avant il y avait beaucoup de neige, les enfants d’avant avaient pour tradition de faire avec elle des bonhommes de neige et des concours ; aujourd’hui elle couvre à peine les semelles de nos chaussures. Nous disons nouvelle culture de l’eau parce qu’il ne suffit pas de dire que nous devons prendre soin de l’eau. Dans la chaîne de vie où tout est relié, pour prendre soin de l’eau nous devons de prendre soin de tout. Par exemple, pour produire un kilo de viande il faut quinze mille litres d’eau, ce qui est comme laisser couler une douche d’eau chaude pendant quatre heures. Et le Chili consomme de plus en plus de viande. Pour cette raison, nous assumons la responsabilité de faire des campagnes pour manger moins de viande, ne serait-ce que deux jours par semaine. Nous faisons des campagnes pour que toute la communauté vérifie, détecte et répare les fuites d’eau dans les maisons et les écoles. Nous avons développé un système qui utilise les différents niveaux de terrain pour profiter de la force de gravité pour réutiliser de l’eau usagée dans les lavabos, maintenant aussi dans les toilettes. Et des canaux et des réservoirs spéciaux qui collectent l’eau de pluie pour l’utiliser pour les bains et l’arrosage des jardins, proposant qu’on les inclue dans les logements et les écoles que l’on construira à l’avenir. NOUS NOUS RENDONS RESPONSABLES D’ÉNERGIES NOUVELLES NON POLLUANTES Au Chili, on produit cinquante pour cent de l’énergie en brûlant du pétrole ou du charbon, qui libèrent des gaz hautement polluants. Tandis que l’on ne profite pas des sources non-polluantes d’énergie. Pour cette raison, nous développons des campagnes pour installer des systèmes qui conservent la lumière solaire pour produire de la lumière la nuit, afin que « le soleil nous éclaire la nuit », comme à Alto Hospicio dans le nord du Chili. Et pour que dans chaque maison et école on remplace toutes les ampoules par celles à efficacité énergétique et qui économisent l’énergie. NOUS NOUS RENDONS RESPONSABLES DE NETTOYER ET PRÉSERVER L’AIR ET LE SOL En plantant la plante Quillay, qui empêche l’érosion et enrichit le sol, dans la zone sud de Bío Bío. En plantant des arbres partout dans la commune de Peñalolén à Santiago. En réalisant une campagne pour qu’on ne brûle pas les feuilles mortes, ni les ordures. Et en mettant en œuvre à Graneros, dans le centre du pays, le slogan « Trois R » – réutiliser, réduire, recycler – et aussi en donnant les ressources obtenues par le recyclage aux institutions d’aide sociale, pour combattre en même temps l’inégalité. |