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Publicado em 24 de junho de 2006
Traduções disponíveis em: English (original) .

Cultures et Responsabilité - Bases éthiques et pratiques sociales

Le contexte élargi

"La terre est notre seule et unique maison, et elle est irremplaçable.
L’humanité, dans toute sa diversité, appartient au monde vivant
et s’inscrit dans son évolution. Leurs destins sont inséparables.
"
(Proposition pour une Charte des responsabilités humaines)

Nouveaux défis...nouvelles responsabilités

 [1]

L’initiative de réaliser une étude interculturelle sur la notion de responsabilité fait partie d’un processus dont l’objectif est de promouvoir l’idée d’une Charte internationale des responsabilités humaines.

Actuellement, la vie internationale est régie par deux piliers : la déclaration universelle des droits de l’homme, qui se concentre sur les individus, mais aussi sur les communautés, leur dignité et la défense de leurs droits ; et la Charte des Nations Unies qui vise principalement les états, la paix entre ceux-ci et le développement. Ces deux piliers ont constitué un cadre pour d’incontestables progrès dans l’organisation des relations internationales. Cependant, des changements radicaux se sont produits au cours des cinquante dernières années à l’échelle globale. L’humanité est maintenant confrontée à de nouveaux défis. Il apparaît clairement que ces deux piliers d’origine ne suffisent plus pour faire face aux changements actuels et futurs.

Jamais encore les êtres humains n’avaient eu autant d’impact sur la vie sociale, politique, économique et culturelle des uns et des autres. Jamais encore ils n’avaient possédé autant de connaissances et autant de pouvoir pour changer leur environnement.

Les fossés économiques grandissants au sein et entre les nations, la concentration du pouvoir économique et politique dans les mains d’un nombre toujours décroissant, les menaces envers la diversité culturelle et la surexploitation des ressources naturelles créent troubles et conflits à travers le monde, et font naître une profonde inquiétude concernant l’avenir de notre planète : nous sommes à un tournant dans l’histoire de l’humanité.

Pourtant, les institutions sociales qui devraient permettre de relever ces défis travaillent de moins en moins bien. Le pouvoir omniprésent des marchés internationaux amoindrit le pouvoir des états. Les institutions scientifiques, qui poursuivent leurs intérêts spécialisés, analysent et font de moins en moins face aux problèmes globaux et à leurs interactions qui menacent l’humanité. Les institutions économiques internationales n’ont pas réussi à contrer la montée en puissance de l’inégalité. Les entreprises ont très souvent poursuivi leurs objectifs en matière de profit aux dépens des problèmes sociaux et environnementaux. Les institutions religieuses n’ont pas rempli leur rôle de manière adéquate afin d’offrir des réponses aux nouveaux défis auxquels se heurtent nos sociétés.

Dans un tel contexte, chacun doit prendre ses responsabilités, à la fois au niveau individuel mais aussi au niveau collectif. Tout être humain est apte à assumer ses responsabilités ; même ceux qui se sentent impuissants peuvent s’unir à d’autres pour constituer une force collective.

Cependant, il importe de distinguer les « droits » et les « responsabilités » : bien que toute personne soit égale en matière de droits de l’homme, ses responsabilités sont proportionnelles aux possibilités qui s’offrent à elle. Plus une personne est libre, plus elle a accès aux informations, au savoir, à la richesse et au pouvoir, plus la capacité de cette personne à exercer ses responsabilités est grande et plus le devoir de celle-ci de rendre compte de ses actions est grand. Le projet de formuler une Charte des responsabilités humaines a été approuvé par l’Assemblée Mondiale de Citoyens (décembre 2001, Lille, France), organisée par la Fondation Charles Léopold Mayer dans le cadre des dynamiques de l’Alliance pour un monde responsable, pluriel et solidaire.

Près de 40 personnes couvrant environ 25 langues ont travaillé à la traduction de la Charte pour produire des versions adaptées sur le plan culturel.

L’une des recommandations de l’Assemblé&e Mondiale de Citoyens à Lille était de réaliser une étude interculturelle des fondements éthiques de la notion de responsabilité elle-même et de leurs implications dans les pratiques sociales. Cette suggestion était motivée par la nécessité de spécifier les interprétations culturelles de certaines notions clés utilisées dans la Charte, à commencer par le concept de responsabilité lui-même. Les résultats d’une telle étude constitueront les matériaux de base essentiels à un dialogue interculturel sur les implications actuelles de l’idée de responsabilité, et de la Charte des responsabilités humaines en particulier.

[1] Ce texte présente quelques paragraphes tirés de l’introduction de la Charte sur les responsabilités humaines.

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