Vers une Assemblée Régionale Citoyenne 2010
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Objectif généralConstruire une pensée collective sur l’avenir de la région, comme une partie de la planète, grâce à un processus doté d’un certain nombre d’outils, qui permette d’augmenter de manière significative la densité des échanges, dialogues, réseaux, réflexions, coopérations, programmes et actions conjointes des différents acteurs sociaux, culturels et politiques du Chili, de la Bolivie, du Pérou, d’Argentine, d’Uruguay, du Brésil et du Venezuela ; considérant ce facteur indispensable et structurant dans le processus d’intégration régionale, fondé sur des valeurs de réelle liberté et de justice sociale et par extension, de tous les citoyens des 7 pays en question, en fonction de leur rôle participatif dans le processus d’intégration régionale en question. Objectifs spécifiques1) Définir :
2) Augmenter la diffusion et l’utilisation de supports de communication pour le développement du processus, de façon à centraliser et élargir l’échange multilatéral de connaissances et de pratiques par le biais de :
3) Sélectionner et constituer un réseau d’échanges en matière de communication, réflexions et pratiques comprenant au moins 300 organisations sociales, politiques et culturelles du Chili, Bolivie, Pérou, Argentine, Uruguay, Brésil et Venezuela en fonction d’un processus pluridimensionnel participatif et protagoniste en matière d’intégration régionale du Cône Sud. 4) Établir des lignes thématiques directrices pour l’articulation et la bonne dynamique du processus : dialogue pour la Paix, la jeunesse, la pensée propre, la Charte des Responsabilités Humaines, la culture, l’écologie, l’éducation, l’économie, la citoyenneté, les migrations, la femme, les forces armées, les modèles politiques régionaux, et autres thèmes qui puissent s’imposer au sein du développement même du processus. Celles-ci serviront d’orientation à un débat concernant les exigences et les possibilités de réponse, grâce aux propres pratiques et réflexions sur les compliqués problèmes, transformations et crises actuelles auxquels nous sommes confrontés. 5) Créer des dialogues (et éventuellement des liens et des articulations) permanents avec d’autres initiatives régionales similaires : forum social, réseau bolivarien, etc., comme partie du processus. 6) Développer une série permanente et croissante d’échanges particuliers (voyages et visites, communications et accords, etc.) bi, tri et multilatéraux entre acteurs dans les domaines spécifiques de leur activité : culturelle, sociale, politique, etc., comme partie du processus. 7) Créer des expériences et des espaces de rencontre et d’échanges multinationaux : Rencontre de Jeunes ; Assemblée Préparatoire ; acteurs territoriaux ; et fermer le processus (dans cette phase) de “l’Assemblée Régionale de Citoyens/ennes du Cône Sud” avec au moins 300 représentants des 7 pays en 2010. 8) Adoption par “l’Assemblée Régionale de Citoyens/ennes du Cône Sud” d’une Charte regroupant les accords substantiels atteints et un Programme – calendrier d’objectifs et d’actions conjointes outre les projets spécifiques particuliers aux différents niveaux. Réflexions fondamentalesUn contexte à la fois nouveau et inédit de changements, de transformations et crises au niveau mondial et particulièrement régional dans le cône sud d’Amérique Latine, génère de complexes et multiples problèmes en matière d’adaptation des communautés politiques, exprimés sous forme de tensions et de chocs tels que : les relations entre société et environnement, Etat et marché, acteurs civils et publiques, phénomènes à caractère régional et abordages limités à l’échelle nationale, urgences en matière d’inclusion et processus d’exclusions, entre autres. Simultanément, et ils sont d’une importance capitale, ces phénomènes problématiques favorisent l’apparition (et bien souvent imposent) de nouvelles formes de pensées et d’actions aussi bien dans le domaine politique que social et culturel. Des acteurs citoyens de tout genre utilisent des méthodes et mènent des réflexions sur des nouvelles formes de connaissances et d’agissements sociaux, qui viennent enrichir un bagage régional dans lequel cohabite un consensus général avec des particularités spécifiques. Toutefois, toutes ces expériences, sentiments et idées ne sont pas suffisamment connectés et coordonnés entre les régions, particulièrement dans le cône sud. Les barrières politiques, sociales et culturelles nationales empêchent la fluidité du dialogue, et bien souvent parviennent à imposer des visions, des discours et des pratiques de ségrégation ou d’opposition, et renforcent les phénomènes d’anti-valeurs et les concepts socialement nuisibles rendant difficile ou contrariant un processus d’intégration d’un nouveau type. Il s’avère donc utile, nécessaire, voire même urgent de développer des processus qui articulent et augmentent ces possibilités, en même temps qu’ils combattent et diminuent les risques et les blocages d’une intégration régionale d’un type nouveau pour le cône sud ; qui augmentent de manière quantitative et qualitative les divers liens de réciprocité et de coopération interrégionale entre tous les types d’acteurs civils et publiques, alimentant la connaissance mutuelle, l’échange d’expériences, la synthèse de savoirs et de réflexions et l’action conjointe, comme stimulant et soutien à la fois, pour les tendances à l’intégration régionale d’un nouveau type. Conjointement, la participation active des peuples s’impose dans le calendrier politique de l’intégration régionale. Des réalités en marche telles que les migrations compulsives, les flux de communications et d’idées croissants et omniprésents, la transnationalisation de la consommation, des processus productifs et successivement de l’emploi, les menaces environnementales et de pandémies, entre autres, vont au-delà de l’exclusivité des acteurs purement politico institutionnels comme agents de la politique extérieure en général et de l’intégration régionale en particulier ; ils font de nous toutes et tous des agents en matière de relations internationales. Il nous faut traduire ces réalités (objectives) en sentiments collectifs (conscience, subjectivité). La politique extérieure est ancrée à la politique intérieure certes, mais elle ne trouve son appui et sa légitimité que si le gouvernement qui la pratique possède un appui interne, de sorte que l’intégration régionale comme politique extérieure, la justice et l’inclusion à l’intérieur de chaque pays sont conditionnées mutuellement ; et parce qu’une véritable intégration régionale n’est possible que si elle est vécue au quotidien comme une pratique citoyenne, comme une structure culturelle commune de l’homme et de la femme, ne laissant ainsi aucune place aux calendriers occultes des divers pouvoirs factuels qui soutiennent (et se cachent derrière) des discours chauvinistes et anti-intégration. C’est dans ce but que nous construisons ce processus d“Assemblée Régionale des Citoyens du Cône Sud”. Rencontre préparatoire : lire l’article "Antofagasta : el inicio del camino |