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Publicado em 16 de janeiro de 2007
Traduções disponíveis em: English . Español .

Construire sa retraite autour des responsabilités humaines ?

por Pierre CARO

Temas largos ligados: Retirement . Responsabilidade individual .

Une tranche de vie qui se prépare

Face aux évolutions irrémédiables des environnements - démographiques, géopolitiques, scientifiques, religieux -, nous ne pouvons plus envisager le temps de retraite sans élaborer un réel projet de vie, qui ait du sens pour soi et pour les autres.

L’entrée en retraite n’est plus l’entrée en vieillesse

S’il est des plus jeunes et des plus âgés, il est avant tout, aujourd’hui, cinq, six générations qui doivent vivre ensemble et penser leur avenir dans le système planétaire.
Les dispositions prises, ou subies, lors de l’entrée en retraite, déterminent les conditions de vie personnelles et collectives, pour un quart ou un tiers de vie, un quart ou un tiers de siècle. Ce n’est pas rien. Cela mérite que chacun consacre un temps de réflexion sur le sens à donner à cette part de vie ; un temps d’élaboration d’un réel projet de vie dans et avec la société.

Une responsabilité entre les générations

Nos parents n’ont pas pu nous éduquer à ce temps en situation de retraite. Nous n’avons pas d’histoire d’une telle société.
En revanche, nous avons la responsabilité d’éduquer nos petits et arrière petits-enfants, car de cette éducation dépendent :

- les bases des relations humaines qu’ils auront avec les autres ;
- la compréhension et la participation à une gouvernance de la planète qui assurera l’avenir des générations futures ;
- et, immédiatement pour nous, jeunes retraités, ou en voie de le devenir, les conditions de vie qui nous sont offertes en situation de retraite dans les prochaines décennies.

Et c’est là un questionnement au niveau mondial.
Les peuples, dont on louait les liens familiaux et entre générations, commencent à sentir les effets d’une mondialisation qui sépare de plus en plus facilement les enfants de leur lieu de naissance et de leurs parents. Cette évolution est irrémédiable et il ne s’agit pas de vivre contre mais de nous préparer à vivre avec.
Le métissage est une richesse si nous ajoutons les cultures.

Pour contribuer à un changement profond et réel

En constatant combien d’énergies ont été "usées" depuis les décennies dernières, sans que nous puissions, dans l’ensemble, voir évoluer les enjeux de la dignité, l’éducation, la faim, la misère, l’injustice, la violence... je reste grandement insatisfait, car chaque jour semble être des problèmes toujours plus lourds, plus prégnants.
Quand serons-nous plus nombreux et plus forts, plus responsables et plus proches, plus humains et moins matérialistes afin de seulement partager pour le mieux vivre ensemble ?

L’apprentissage, c’est tout au long de la vie

Nous avons sans cesse à revisiter nos expériences tant personnelles que professionnelles, afin d’adapter nos comportements pour la préservation et le développement de nos environnements. Ces comportements vont être déterminants pour notre planète, pour l’ensemble du cosmos, demain.

Après réflexion, les conditions d’entrée en retraite me semblent au moins aussi importantes et essentielles que l’était l’entrée dans la vie d’adulte responsable. Sauf que c’est une dernière étape et que nous avons tout intérêt à ce qu’elle soit vécue le moins mal possible, pour nous, pour nos proches, pour l’ensemble de la société.

C’est pourquoi j’ai engagé ma responsabilité dans une réflexion sur « le rôle et la place possibles du retraité dans la société ». J’ai choisi de développer quatre thèmes qui me semblent essentiels :
- comprendre sa santé,
- apprendre aujourd’hui,
- élaborer un réel projet de vie pour les vingt, trente ans et plus qui nous sont offerts en situation de retraité (e),
- entreprendre sa vieillesse.

Pour un apprentissage utile à soi et aux autres

L’idée est donc que les retraités puissent "re visiter" leurs expériences, leurs capacités, leurs envies... afin de construire une autre vraie « carrière civile ». Les jeunes passeront plus rapidement à l’état adultes que les jeunes retraités deviendront vieillards.

Or quarante années de carrière professionnelle ne sont pas la certification que les connaissances acquises soient "utiles" à nos enfants et petits-enfants dans les 20 ou 30 années prochaines, là où ceux-ci devront être actifs dans des professions qui seront, en majorité, nouvelles pour cause d’évolutions des sciences, des technologies, des techniques, des environnements.

Je mène donc mon travail en souhaitant ne pas continuer à proposer des réponses à des questions qui devraient être posées autrement et pour demain. Les certitudes comme les habitudes sont aussi sécurisantes que dangereuses. Les expériences ne se reproduisent jamais dans les mêmes environnements, le plus petit grain de sable peut les faire réussir ou échouer à un moment aléatoire.

Les nouveaux retraités pourraient entreprendre un apprentissage réel (à l’université notamment) afin de construire un réel projet de vie personnelle et collective. Ne plus prendre systématiquement l’existant d’aujourd’hui pour les maux de demain, mais comprendre d’abord les maux de demain.

Pour un engagement collectif autour du rôle et de la place du retraité en société

Ce travail ne sert à rien si je le conduis seul, c’est pourquoi j’aimerais le « partager en réciprocité ». Construire, c’est amener qui sa réflexion, qui ses matériaux, qui sa technicité et ses savoir faire, qui, enfin son savoir être … ensemble.

Afin de concrétiser ces réflexions, je construis mon lieu de vie : Le Préau : Comptoir d’ExpressionS [1], comme espace ouvert et agréable à tous ceux qui le souhaitent.
Les nouvelles technologies de la communication et de l’information permettent aussi de construire, même lorsque nous sommes géographiquement éloignés.

Pour prolonger ce travail, j’ai choisi de développer quelques actions possibles à entreprendre par des personnes en situation de retraite. Des métiers et professions qui s’échangeront avec les plus jeunes. Si nous voulons la relation entre génération, c’est indispensable. Il va sans dire qu’aujourd’hui, plus rien ne peut être entrepris sans un réel apprentissage. L’aléatoire comme la désinvolture n’ont plus cours sans risque pour soi-même, voire pour les autres. C’est pourquoi je défends l’idée que le temps de retraite soit compris comme celui d’une nouvelle carrière, qui commence donc par un temps d’apprentissage, avec l’idée d’une tranche de vie à « re traiter » en permanence, avec nos petits et arrière petits-enfants.

C’est pourquoi je m’adresse à celles et ceux qui soutiennent le processus d’actions autour de la Charte des responsabilités humaines, car le temps de retraite est, toujours et plus que jamais, un temps d’exercice de responsabilités.

Je demeure à votre disposition à tous. C’est ensemble que nous avancerons vers un monde de responsabilité humaine : une valeur fondamentale, base des relations humaines et des relations entre l’humanité et notre planète.

Pour vous joindre à ce projet, vous pouvez me contacter au courriel suivant pierrecaro TQr aol.com ou à l’adresse suivante :
Le Préau : Comptoir d’ExpressionS
Saint Joseph des Landes
44530 Saint Gildas des Bois
France

[1] Préau pour ce petit pré où l’on reçoit ses amis, espace d’école où l’on se met à l’abri avec les autres ; Comptoir pour ce meuble mythique où l’un face à l’autre on échange en réciprocité ; ExpressionS parce que chacun doit pouvoir s’y exprimer en toute liberté, dans la dignité et le respect des autres

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