"Plus on est nombreux, moins la tâche est ardue" - recherche à Masvingo sur les responsabilités humaines

Extrait de ’Plus on est nombreux, moins le travail est dur’ (titre original : Many hands make light work) - rapport de recherche dans la province de Masvingo, au sud du Zimbabwe - dans le processus de production (d’appropriation du concept de responsabilité) d’un avis et d’une réponse de la part d’une communauté populaire sur la Charte des responsabilités humaines, qui apris la forme d’un livre sur la mobilisation d’une communauté. Le livre a été publié en 2005.

Le texte/prétexte de la Charte a été utilisé comme ’outil moteur’ pour concevoir la recherche et la formation de chercheurs.

Objectif de la recherche

 rassembler et comprendre différentes responsabilités assumées par des membres individuels de familles et diverses organisations.
 Arriver à une compréhension commune de la responsabilité de la part des communautés dans leur ensemble.
 relever et visualiser les avantages et inconvénients de la responsabilité.
 insuffler et construire du courage et de la confiance chez les gens sur différentes responsabilités.

Déroulement des travaux de Recherche

La recherche a été menée dans les quartiers de Chiredzi, Chivi et Zaka. A Zaka, les lieux suivants furent couverts : Ward 1, nous avons couvert la zone de Chipinda, Ward 2, nous avons couvert les zones de Muroyi et Bvukurura. Des membres ont été interviewés dans le Ward Svuure et Siyawareva. Les assistants à la recherche, qui sont de Zaka, s’appellent Bungu Emully et Edson Garudzo.

Régis Madzivadondo et Mme Juliana Chikandiwa ont mené une autre recherche à Chivi. Ils ont couvert Madamombe dans le Ward 2, dans les villages de Mavuka et de Chikwetye. Ward 13 à Takavarasha. Ils ont aussi interviewé des personnes.

Dans le quartier de Chiredzi, Mme L Mahuni et M. Simon K Chipare, l’artiste, ont assuré la recherche. Ils ont couvert les zones suivantes : Ward 6 et aussi des personnes de Sangwe.

Un bon nombre de participants a été impliqué, avec plus de contributions des femmes que des hommes. Si les hommes croyaient être supérieurs aux femmes, aujourd’hui, l’équilibre des genres a son importance.

Dans le quartier de Zaka, nous avons travaillé avec quarante participants, avec Edson Garudzo, et Bungu avec vingt. La tranche d’âge était de 10 à 80 ans. Nous avons interviewé des écoliers, des professeurs, des leaders de kraal, des conseillers, des villageois, des représentants de l’église, des fonctionnaires, du personnel de DDF, des hommes et des femmes d’affaires. Nous avons fait la même chose dans les quartiers de Chiredzi et de Chivi. Au total, nous avons interviewé plus de cent participants.

Bien que nous n’ayons pas rencontré beaucoup de difficultés, quelques uns n’ont pas contribué au processus, non pas parce qu’ils ne le voulaient pas, mais par peur de représailles ultérieures par d’autres membres [de la communauté]. Néanmoins, les recherches ont avancé progressivement.

Points faibles et limitations

On rencontre toujours des difficultés dans tout ce qu’on fait, donc nous en avons rencontré aussi, bien qu’elles fussent limitées. En voici quelques unes :

 Beaucoup de personnes pensaient au début que nous voulions former un autre parti politique.
 Certains nous ont sous-estimés dans la recherche que nous menions.
 D’autres étaient jaloux de notre travail.
 Dans certaines zones il y avait des problèmes de transport, nous avons donc dû nous déplacer à pied.
 Quelques personnes ne devaient pas répondre à des questions et d’autres ont donné des réponses négatives.
 Le travail a été totalement stoppé par un représentant du gouvernement à cause de la mauvaise interprétation du Projet de loi sur les ONG.
 Quelques réunions ont dû être reportées à cause des réunions de campagnes, qui avaient lieu au même moment.
 Les dépenses de transport ont été très élevées.

Points forts

Le succès attire le succès. Nous avons réussi à poursuivre notre recherche. Un certain nombre d’éléments y a contribué, parmi lesquels :

 Beaucoup de gens, y compris les chefs locaux, nous ont apporté leur support moral pour que nous continuions à écrire plus de livres.
 Il a été facile d’identifier des personnes car nous avons opéré dans nos propres quartiers.
 Une partie des participants pouvait lire et écrire.
 Nous avons atteint des communautés très motivées, qui ont donné un bon nombre d’informations sur la responsabilité.
 Beaucoup ont aimé l’activité artistique, donc nous avons facilement pu recueillir des dessins.
 Les gens n’ont pas été arrêtés par les longues distances qu’ils ont dû parcourir car ils ont aimé la recherche.
 Les participants ont bien apprécié les travaux de recherche car ils leur ont donné une occasion d’affiner leurs esprits et d’acquérir de nouvelles compétences.
 Nous avons réussi à impliquer l’un des nouveaux conseillers, qui nous a appuyé dans notre démarche et y a bien participé.

|Avec l’aide de Dieu nous avons pu mener notre recherche à bien, sans trop de difficultés.

Ce qui fut le plus passionnant, c’est que tous les gens, indépendamment de la religion, de la race ou de la culture, ont réussi à bien discuter sur le concept de la responsabilité.|