Inicio Actividades Actividades regionales América Latina Chile Militares, democracia y responsabilidad Rencontre des militaires à Santiago du Chili, octobre 2005 : le début d’un processus d’alliance por Gustavo MARIN | ||
Le dialogue entre militaires et société civile est indispensable pour construire la paix. La rencontre des militaires organisée par la Corporacion AYUN et le Centre d’Etudes Stratégiques de l’Université ARCIS du Chili, l’Ecole de la paix de Grenoble, France, et la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’Homme a été un fait inédit au Chili et constitue un pas significatif pour donner corps à une alliance internationale des militaires pour la paix et la démocratie. La rencontre a rassemblé une trentaine de militaires, actifs et à la retraite, mais ayant tous une participation active dans les institutions militaires, les ministères de la défense, les centres d’études militaires et stratégiques de leurs pays respectifs. Thèmes abordés : l’éthique du métier des armes, les militaires et la démocratie, la sécurité et l’intégration régionale. Cette rencontre a été particulièrement forte et intense. Au début, les dirigeants des organisations de défense des Droits de l’Homme et des associations de jeunes ont manifesté ouvertement leur méfiance, voire leurs doutes sur la légitimité des militaires à parler de démocratie et de paix. Leurs questions étaient, par exemple : de quel droit vous, militaires, osez parler de paix et de démocratie alors que vous êtes responsables des coups d’états et des violations systématiques des droits ? Ce qui était assez impressionnant dans ces échanges était de constater comment petit à petit les militaires arrivaient à faire changer d’avis leurs interlocuteurs. Ils reconnaissaient que certains militaires et les institutions militaires en tant que telles, en particulier en Amérique latine, avaient violé les droits et imposé des dictatures, mais que cela représentait un abus illégitime du pouvoir et une usurpation de la volonté du peuple de vivre en démocratie. Cependant, ils affirmaient avec force que certains militaires se sont opposés aux coups d’états et ont refusé de servir d’instruments de torture ou de violation des droits élémentaires. Un fait significatif était que parmi les militaires présents certains avaient été fait prisonniers et torturés parce qu’ils se sont opposés aux coups d’états. Le Colonel Aguerre d’Uruguay a passé treize ans en prison et le Lieutenant Pérez du Chili est resté dans une cellule de prisonnier pendant 10 mois parce qu’ils ont refusé les ordres de leurs supérieurs lors des coups d’état dans ces deux pays. Le Colonel Garcia d’Espagne a été également emprisonné parce qu’il s’est battu pour l’ouverture démocratique à la fin du régime de Franco. D’autres militaires n’avaient pas fait de prison mais leurs témoignages ont renforcé l’idée que les militaires peuvent également œuvrer à la paix, notamment les présentations du Colonel Rosenberg d’Allemagne et du Général de Courtivron de France.
Un processus en marche : suites de la rencontre L’Ecole de la Paix à Grenoble et la Corporacion AYUN à Santiago vont rassembler les documents présentés lors de la rencontre en vue de préparer une publication.
Activités organisées en dehors des séminaires Une rencontre avec les organisations des Droits de l’Homme de la commune de San Miguel, dans la banlieue sud de Santiago.
Liste des participants Argentine
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