Published on 6 April 2005
Préparer le terrain by Edith SIZOO | ||
Venus en tant qu’individus, ils sont partis en tant que groupeOctobre 2003, un bateau quitte le port d’Athènes. Parmi ses passagers il transporte quatorze personnes de différentes régions du monde, avec différentes histoires, cultures, problèmes, défis et espoirs. Un défi peu commun a décidé chacun d’entre eux à entreprendre le voyage sur l’île de Syros.
Beaucoup d’idées ont émergé pendant cette semaine à Syros sur la marche à suivre pour trouver des méthodes et des moyens permettant à chacun de mettre en pratique cet engagement dans son propre contexte professionnel et géographique. Elles ont abouti aux programmes que les différents membres du Comité ont conçus avec des partenaires de leurs régions et qu’ils ont soumis à la Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l’Homme pour un appui financier. Une initiative sans précédentMalgré les limitations financières, les rapports d’activités montrent deux caractéristiques frappantes : 1. Un engagement profond de la part des membres du Comité à l’idée de donner une place centrale à la notion de Responsabilité comme valeur universelle et ligne directrice pour les comportements à tous les niveaux de la société ; 2. Un nombre incroyable d’actions créatrices pour ouvrir des portes à la Charte. Promouvoir la notion de Responsabilité comme valeur centrale, traduire un texte unique de référence pour une Charte des responsabilités humaines en diverses versions culturellement adaptées et en principes applicables sur le plan professionnel, démarrer un processus mondial qui vise à impliquer une grande variété de groupes socioprofessionnels, tout cela constitue une initiative non seulement ambitieuse mais aussi sans précédent. Concevoir et tester des stratégiesBien que l’idée de Charte ait été discutée auparavant par divers groupes dans différentes régions du monde, nous pouvons avancer sans risque que l’année 2004 a marqué le début d’un processus de conception et de mise à l’épreuve de plans stratégiques pour la promotion de la Charte. Il fallait cette année-là trouver les bonnes personnes à intégrer dans les comités locaux, nationaux ou régionaux ; explorer quelles méthodes et quels moyens sont efficaces (ou non) avec quels genres de groupes sociaux ; produire des matériaux ; diffuser la Charte dans des organisations et des réseaux socioprofessionnels existants ; organiser des conférences spécifiques, rédiger des articles, donner des discours ; développer et tester des méthodologies adaptées à des groupes spécifiques de la société… En un mot : mener des expériences de qualité dans tous les continents. ExpériencesAu cours de l’année 2004, il est apparu clairement que le double objectif d’attirer l’attention (avec un regard nouveau) sur l’idée de longue date qu’est celle de responsabilité humaine et de proposer un "troisième pilier" pour la vie internationale n’a de sens que si les personnes ont une affinité avec les valeurs et les enjeux moraux signalés dans la Charte.
CommunicationGrâce à l’appui technique inestimable de Lydia Nicollet, le Comité a pu communiquer en trois langues : français, anglais et espagnol. Une liste plus large de personnes intéressées au processus de la Charte reçoit régulièrement des informations à travers le forum électronique de la Charte. Pour donner suite aux informations (que la Fondation Charles Léopold Mayer a fournies) sur d’autres groupes travaillant avec la Charte, des contacts ont été établis avec eux également. Grâce à l’appui technique expert de Natalia Massa, un site web spécifique pour la Charte a été ouvert à un public plus large en janvier 2005. Le site est géré par un comité composé de Natalia Massia, Lydia Nicollet, Gustavo Marin, et Edith Sizoo. Il devient déjà un outil efficace et puissant pour communiquer avec un public beaucoup plus large et proposer des ressources documentaires. Prendre racineMais la communication, même si elle est indispensable, n’est pas la condition finale pour avoir l’impact espéré. Au bout du compte, tout dépend d’au moins deux choses : S’il s’avère possible d’utiliser les principes décrits dans la Charte comme "fondement pour créer des lignes directrices (culturellement et/ou professionnellement adaptées) qui nous parlent de façon intime quand nous rentrons chez nous et de façon aussi intime quand nous entrons dans le monde extérieur" (Sudha Reddy), Et si tout ceux qui prennent au sérieux l’implication de leurs responsabilités en tant que personnes et en tant que groupes vont montrer un engagement politique qui vise à faire adopter une Charte des responsabilités humaines aux niveaux les plus élevés des institutions de Gouvernance mondiale. Nous nous trouvons au tout début très d’un long processus. L’histoire nous dira si notre engagement en valait la peine. |