Publicado em 12 de março de 2007
Stage de coopération internationale sur le thème « l’eau : bien commun – responsabilité commune » por Yolanda ZIAKA Compte-rendu rédigé par l’association « ellada nature » | ||
Ceci est le compte-rendu du stage de 5 étudiants français en gestion et protection de la nature, option animation nature. Lors de nos études nous réalisons plusieurs stages avec des thématiques différentes. Lors d’un stage ayant pour thème la coopération internationale, nous avons formé l’association « ellada nature » et nous sommes partis sur une île des Cyclades, Syros, en Grèce, rejoindre Yolanda Ziaka, coordinatrice du réseau d’Education à l’Environnement « Polis ». Sur place, nous avons effectué plusieurs travaux autour de la question de la gestion de l’eau, en liaison avec notre responsabilité vis-à-vis de cette gestion. Le premier volet de ce stage se veut d’agir à une échelle globale. Nous avons rédigé, en partie, le cahier Numéro 2 de la série « Agir responsable », éditée dans le cadre du projet de la Charte des responsabilités humaines. Celui-ci aura pour intitulé « l’eau : bien commun – responsabilité commune ». Le cahier s’adressera à tous ceux qui ont un œuvre éducatif à remplir en rapport avec l’environnement (enseignants, animateurs, journalistes), mais aussi au grand public. Le but de ce cahier est d’être un support pour une première approche des problèmes liés à l’eau, de sensibiliser sur cette question et de faire réfléchir sur notre responsabilité commune. En effet, en rapport avec le réchauffement climatique, cette ressource devient de plus en plus rare et l’accès à l’eau pour tous est de plus en plus remis en question. Il est donc important que des projets soient mis en place pour sensibiliser le public, par l’apport de connaissances, pour arriver à une prise de conscience collective. Ce livret ne se veut pas exhaustif, mais bien un moyen pour aider toute personne désireuse d’apprendre ou de travailler autour de ce thème. Dans le livret, les notions de base sont expliquées, et des pistes pour un approfondissement sont données, par une bibliographie et une webographie. Pour donner un côté attrayant au livret, celui-ci commence et fini par un conte. Lors de la rédaction de ce livret, nous avons également pu approfondir nos connaissances et prendre conscience de l’enjeu qui existe autour de cette ressource de plus en plus recherchée. Le deuxième volet de notre projet agit à une échelle locale. L’île de Syros connaît à ce jour de gros problèmes au niveau de la gestion de l’eau. Etant un milieu fermé, l’eau présente dans les nappes en sous sol se renouvelle uniquement lorsqu’il pleut localement, contrairement au continent, où l’eau présente à un endroit peut provenir de plusieurs kilomètres en amont. Avec le développement de l’île, notamment du tourisme d’été, l’usage de l’eau a augmenté. En parallèle, avec le réchauffement climatique, le régime des précipitations a fortement diminué. Les nappes se renouvellent de plus en plus lentement. L’eau présente dans les robinets vient d’une station de désalinisation, elle est impropre à la consommation et coûte cher en énergie. L’eau potable vient du continent. L’eau douce provenant directement de Syros est réservée à l’agriculture. La plupart des habitants de l’île ont un puit chez eux, mais la ponction de l’eau des nappes par forage se fait de plus en plus profondément, et la baisse du niveau des nappes pose des problèmes. La plupart des puits ne sont plus que très peu alimentés en eau et les végétaux ont du mal à atteindre cette ressource d’eau douce souterraine. Il est donc important de faire comprendre ce problème aux habitants et aux gens venant sur l’île. Nous avons donc réalisé une étude sur les puits de Syros pour aboutir à des textes explicatifs autour de ces puits et de la gestion de l’eau sur l’île, facilement compréhensibles par tous. Le but étant la création par la mairie de Possidonie d’un petit sentier de découverte des puits et d’une plaquette explicative. Notre travail devrait permettre à la mairie de préparer un dossier afin de trouver des subventions nécessaires à la restauration de quelques puits et à l’impression de la plaquette. Par ailleurs, nous sommes intervenus dans une classe de l’école des Frères De Lasalle afin de leur parler de notre travail et des problèmes de l’eau. Les enfants ont été très intéressés mais ce qui nous a marqué c’est la question revenant perpétuellement : "mais il n’y a pas de solution pour trouver de l’eau ?" Cela nous a fait réfléchir car il est vrai qu’aujourd’hui on cherche plus à pallier le manque d’eau par la recherche de celle-ci, plutôt que par la résolution du problème qui est : nous utilisons trop d’eau, il faut l’utiliser plus raisonnablement. Ce qui se passe sur Syros, à si petite échelle, est finalement ce qui pourrait se passer à plus grande échelle sur le continent. Car si l’eau peut être importée du continent, qu’en sera-t-il lorsque le continent aura les mêmes problèmes ? D’où importerons nous l’eau ? Ces trois semaines auront été pour nous tous une expérience très riche, aux niveaux humain et didactique. Nous venons d’un pays où les problèmes de sécheresse se font ressentir mais ceci n’est pas suffisant pour une prise de conscience collective. MARISSAL Elsa, LAGORCE Line, GOUJON Laura, LAURENCY Sabine et FAVAREILLE Romain
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