Inicio Actividades Actividades regionales Europa Georgia y paises del Cáucaso Serie de conferencias-debates, Tbilissi, octubre de 2004 Publicado el 16 de enero de 2005
Reflets d’une réalité : Société civile, terrorisme, démocratie, actions concrètes por Ina Ranson | ||
Table Ronde dans la Maison du Caucase, le 26 octobre 2004 Dans sa présentation (en anglais), Edith a étroitement lié ses expériences vécues avec l’initiative de l’Alliance et le cheminement de la Charte dans différents pays. Son exposé a été très bien reçu. Le débat en salle a été plus bref parce que la traduction en géorgien prit beaucoup de temps. Mais nous avons pu le prolonger dans la cafétéria de la Maison du Caucase où tout le monde a été invité à boire et à manger. Voici les principales questions surgies au cours du débat : Qu’est-ce qu’on entend en Occident par la « société civile » ? Question clé qui invite à parler de notre expérience de la démocratie, de ce qu’elle pourrait parfois être, d’expériences encourageantes vécues dans nos réseaux…Le temps manquait. Mais Edith a éveillé la curiosité des auditeurs. Pourquoi y a-t-il le terrorisme ? Comment lutter contre le terrorisme ? Quel lien entre cette question et la Charte ? Cette question hante tout le monde et surgit à toute occasion. Les Géorgiens ont été ébranlés par la tragédie de Beslan, ville que beaucoup connaissent. Shévardnadze et ensuite Saakashvili ont accepté d’envoyer des soldats en Irak et il est à craindre que Tbilissi ne soit pas épargné de vengeance. Il a fallu aborder les conceptions problématiques de terrorisme et de « guerre préventive », avec précaution. La petite Géorgie se protège des Russes, actuellement très agressifs en Ossétie du Sud, en faisant appel à la protection de l’autre grande puissance, les Etats Unis, désireuse d’en profiter. Nous citions le principe qu’ « Une paix durable ne peut être établie sans une justice respectueuse de la dignité et des droits humains. » Je représente l’ONG Djvari que nous avons fondée à l’ouest de la Géorgie. Nous essayons de faire quelque chose pour la protection de notre environnement naturel et culturel. Dans le grand parc national de Kolchétie, il existe un écosystème marécageux, vierge avec une très grande richesse de plantes et d’animaux. Il est prévu d’agrandir le port de Poti et de détruire ce territoire unique. Or, la convention internationale de Ramsar devrait obliger la Géorgie à préserver ces espaces précieux ! Est-ce qu’on pourrait sensibiliser des ONG dans votre pays pour qu’elles soutiennent notre lutte ? Ce fut l’occasion de parler de luttes qui avaient abouti à certains succès. Mais comment répondre à cette demande très concrète ? Soudain, interruption non prévue du débat : nous nous trouvions dans le noir- coupure d’électricité. Rien d’inhabituel en soi, mais tout de même « en principe » plutôt rare à cette époque de l’année. Quelqu’un apporta des bougies pour guider tout le monde dans la cave où l’on avait préparé à boire et à manger. Les échanges continuaient de façon informelle. J’ai pris rendez-vous avec la représentante de « Djavri » lui promettant de me mettre à la recherche de contacts tout en sachant que la lutte de cette ONG est particulièrement difficile dans un contexte de pression non seulement d’entreprises privées, mais d’intérêts de grandes puissances soucieuses d’acheminer les trésors de la région vers la Mer Noire (terminal d’oléoduc et projet TRACECA de l’UE) La réaction à la conférence d’Edith a été très bonne. Deux thèmes ont été ressentis comme particulièrement importants : son insistance sur la nécessité de vaincre l’indifférence (qui prend des formes spécifiques dans les pays ex-soviétiques) et ses récits sur l’organisation de la société civile dans certains pays. |